La décision qui a du mal à passer côté collaborateurs d’Air Madagascar. Aujourd’hui, ils s’opposent catégoriquement à la décision du Conseil d’administration de la compagnie aérienne malgache d’opérer à un chômage technique. Et ils le font savoir que « Ce n’est pas de notre faute si les stratégies mises en place au cours des dernières années n’ont pas eu l’effet escompté mais celle des autorités et de l’État. Alors pourquoi c’est nous qui devons payer les frais d’une mauvaise décision des autres. » Une argumentation qui a plus ou moins du sens. Le mariage avec le soi-disant « partenaire stratégique » Air Austral, par exemple, aurait dû contribuer au redressement d’Air Madagascar. Pourtant, trois ans plus tard, la situation de la compagnie reste la même : aucune amélioration ni des revenus ni de la flotte aérienne, alors que ces points étaient inscrits dans le fameux plan de redressement « Alefa 2027 ».
Or, d’après les experts et les observateurs, le chômage technique est un recours complètement logique étant donné la situation. Ces dernières années, Air Madagascar était déjà en grande difficulté. Et la crise sanitaire, générée par la pandémie de coronavirus, n’a fait qu’accentuer cette difficulté vu que cela fait plus d’un an de tous les appareils de la compagnie sont cloués au sol. Les vols de rapatriement, dont les derniers datent du mois de décembre et de janvier dernier, sont loin de suffire pour subvenir à tous les besoins de la compagnie. Aujourd’hui, les dirigeants prennent conscience qu’avec cette absence de revenus constants, Air Madagascar n’a plus les moyens de prendre en charge tous ses employés actuels.
Dans tous les cas, une rencontre entre le Conseil d’administration et le syndicat des employés d’Air Madagascar a été organisée, hier, pour trouver une issue à tout cela. Une décision finale devrait alors être annoncée très prochainement. Jusque-là, le doute plane : Est-ce que le Conseil d’administration a décidé de maintenir sa décision de délester ses employés ? Ou il a rebroussé chemin et fera des concessions dans d’autres domaines.
La Rédaction