Publié dans Economie

Exploitation illicite d’aire protégée - Trois personnes prises en flagrant délit à Morondava

Publié le jeudi, 03 juin 2021

Les arrestations continuent toujours. En début de semaine, l’équipe de la Direction régionale de l’environnement et du développement durable (DREDD) de Menabe a effectué une surveillance de routine dans les zones protégées de la Région. Au cours d’une descente dans le Fokontany d’Ansakoameloka Morondava, elle a donc pu intercepter deux charrettes transportant neuf travers de « harofy », une espèce de bois léger local.

L’équipe du ministère de l’Environnement et du Développement durable a déduit tout de suite qu’il s’agit d’une une exploitation illicite, sachant que depuis le mois de janvier 2019, toute exploitation, circulation et exportation de produits forestiers a été suspendue par une note ministérielle.

En appliquant cette mesure, les autorités veulent surtout assainir la filière « bois » à Madagascar, mais aussi formaliser tous les acteurs et mettre en place une exploitation plus durable des ressources forestiers du pays. Mais en parallèle, cette décision n’a fait qu’augmenter les exploitations illicites des forêts naturelles. Et la crise sanitaire n’a fait que rajouter une couche à tout cela. « Dans tous les cas, après une enquête approfondie, nous avons découvert que ces bois ont été coupés illégalement dans la réserve spéciale d’Andranomena. Comme l’exploitation de bois dans les aires protégées est un délit puni sévèrement par la loi, trois personnes ont alors été arrêtés dont les deux charretiers ainsi que qu’une troisième personne qui allait recevoir les marchandises », explique un responsable au niveau de la DREDD de Menabe. La suite de cette affaire reposera désormais entre les mains de la Justice.

Traçabilité

En cette période, toutes les équipes du ministère de l’Environnement et du Développement durable redoublent d’efforts pour lutter contre l’exploitation et le transport illicite des produits forestiers. Effectivement, les opérateurs - munis d’une autorisation délivrée par les autorités - peuvent récupérer leurs stocks de bois ordinaires, déjà coupés avant la sortie de la note du 29 janvier 2019. Certains pourraient notamment profiter de la situation pour transporter leurs stocks de bois illégaux. « Outre le renforcement des contrôles forestiers, nous avons mis en place aussi un système de traçabilité des bois avec des autorisations infalsifiables. Les fausses autorisations seront alors facilement identifiables, de même que la provenance des bois. L’objectif étant d’améliorer l’exploitation des ressources forestières du pays », explique un responsable au niveau du MEDD. En parallèle, la politique de « tolérance zéro » est toujours d’actualité pour préserver toutes les ressources naturelles de l’île.

Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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