« Pour la Commune d’Anosimena par exemple, pour un hectare de terrain, les semences sont passées de 150 kg à seulement 60 kg pour une production de deux tonnes, alors qu’auparavant elle ne dépassait pas les 500 kg. Les nouvelles techniques apprises par les agriculteurs leur ont permis de réduire de moitié les semences utilisées tout en quadruplant leurs productions. Dans ce sens, les dépenses sont aussi réduites et les revenus plus fructueux », a observé Harivony Ramananjanahary, directeur de développement agricole au sein du ministère lors d’une descente sur le terrain avec le directeur régional et les techniciens du projet AD2M.
Ces chiffres sont notamment le résultat de la mise en place d’un champ-école de deux ares dans la Région pour favoriser la vulgarisation des techniques agricoles modernes. « Grâce à cette infrastructure, les agriculteurs ont en effet pu observer de près les dispositions à suivre pour un champ plus productif comme le respect de la distanciation de 20 cm entre deux plants de haricots ou encore l’entretien des plants. Dans tous les cas, pour cette saison agricole, la plantation de haricots à Anosimena correspond pratiquement aux normes requises dans le domaine », se réjouissent les techniciens du projet. Et cette amélioration de la production contribue grandement au développement de la Commune. Anosimena n’est pas la seule concernée par cette amélioration. La plaine de Betsiriry, dans la Commune d’Andranomainty a également pu constater les avantages de l’application des techniques enseignées par le ministère. Les objectifs fixés au départ vont ainsi pouvoir être atteints.
De plus, avec des conditions météorologiques favorables, le District de Miandrivazo a pu étendre ses champs allant de 2 000 à 3 000 hectares pour cette année agricole. Les agriculteurs sont alors aujourd’hui convaincus du besoin d’utiliser des techniques agricoles modernes pour une meilleure production. Il reste à vulgariser ces techniques dans les quatre coins du pays.
Rova Randria