Publié dans Economie

Pêche - Investigation étatique sur les accords destructeurs

Publié le jeudi, 19 août 2021


Les soupçons de campagne de pêche illégale affolent la toile présentement. Ceux-ci concernent particulièrement les eaux territoriales malagasy selon des médias africains spécialisés dans l’environnement. « Effectivement, on nous a fait part de ces informations, raison pour laquelle nous avons pris l’initiative d’entamer une investigation concernant cette affaire depuis quelques temps. Les résultats de l’enquête seront rendus sous peu », explique Etienne Bemanaja, directeur général de la pêche, joint au téléphone. Il faut dire qu’avec plus de 5 000 kilomètres de côte et une flotte limitée pour les contrôles, les eaux territoriales malagasy sont facilement en proie aux phénomènes de pêche illégale, et cela malgré le fait que les autorités portent tout de même des efforts dans les accords économiques allant dans ce sens avec les pays partenaires, à l’image de l’Union européenne. Or, avec cette dernière, les négociations peinent à évoluer. En effet, il y a eu deux ou trois rencontres entre les deux parties depuis le début de cette année, et ce, via une visio-conférence dans le but de discuter sur l’amélioration des principes généraux de cet accord de pêche. L’aspect financier, notamment la révision à la hausse des redevances de pêche à payer par les armateurs européens et l’amélioration des conditions fiscales sur les activités des bateaux de pêche européens, ainsi que la délimitation des zones de pêche faisant la souveraineté de la Grande île, constituent les points majeurs qui font encore l’objet d’un désaccord entre les deux parties.

Inquiétude
Par ailleurs, selon la CAPE ou Coalition pour des accords de pêche équitables, la Grande île a signé des accords de pêche destructeurs avec des investisseurs asiatiques. Ces accords auraient été conclus en décembre 2018 par les autorités de l’époque, lesquelles ont signé deux protocoles permettant l’accès aux eaux malagasy à une trentaine de navires appartenant à des investisseurs chinois, et cela à travers la société de droit malgache Côte d’Or, dont les dix actionnaires sont chinois. Ce qui permet à 12 bateaux de pêche polyvalents (chalutiers/senneurs/fileyeurs) de pêcher des espèces pélagiques, démersales, des céphalopodes et des crustacés, dont la crevette - « l’or rose » de Madagascar, dans toutes les zones de pêche, tant sur la côte Est que sur la côte ouest. Des accords qui, selon la CAPE, confirment l’emprise grandissante des flottes d’origine asiatique sur les ressources halieutiques de Madagascar, ainsi que l’inquiétude que cela génère depuis plusieurs années chez les petits pêcheurs malagasy. Cette coalition estime à environ 100 000 le nombre de personnes pratiquant la petite pêche dans le pays. Cependant, la plupart des ressources qu’ils ciblent, également visées par des chalutiers semi-industriels et industriels étrangers, sont en état de surexploitation.
Hary Rakoto

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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