Publié dans Economie

Loi de finances 2022 - Priorité aux infrastructures scolaires et sanitaires

Publié le vendredi, 03 septembre 2021

6 285. C'est le nombre de propositions reçues par le ministère de l'Economie et des Finances (MEF), lors des conférences budgétaires régionaux, de la part des responsables et autres élus locaux dans les 23 Régions du pays, dans le cadre de l'élaboration du projet de loi de finances pour l'année prochaine.

Ces quelques demi-douzaines de milliers de propositions, suggestions ou autres doléances, formulées par les communautés territoriales décentralisées, ont été synthétisées par le ministère central et présentées aux gouverneurs, hier à Mantasoa, à l'occasion de la première édition de la conférence budgétaire exclusivement dédiée aux gouverneurs. Sur ces 6 000 et quelques de propositions, la grande majorité des priorités des besoins des communautés de base s'avère être des propositions de renforcement ou de création d'infrastructures scolaires et/ou sanitaires. Viennent ensuite les besoins en infrastructures routières ainsi que les problèmes en d'adduction d'eau potable.

Cependant, la réalisation de la majeure partie, pour ne pas dire la totalité de ces doléances et propositions, dépend surtout de ce qui reste dans les caisses de l'Etat. « Le pays n'a pas de ressources illimitées. Il importe ainsi de synthétiser ces demandes, de les classer par ordre de priorité pour ensuite sortir un document qui se rapproche le plus de la réalité et qui puisse correspondre aux attentes des représentants de la population auxquels nous nous sommes tournés pour avoir ces propositions », explique Oliva Randimbiarisoa, directeur général des finances et des affaires générales.

Pour le secteur privé

Les gouverneurs qui se sont concertés à Mantasoa auront ainsi la lourde tâche de valider les propositions émanant de leur Région respectif parmi ces 6 000 demandes, tout en y apportant des points d'amélioration et pour finalement synthétiser le tout afin d'en faire un document de programmes et des projets qui répondront favorablement aux besoins économiques et sociaux de la population de base. Par ailleurs, ce ne sera pas uniquement la population de base qui sera consultée pour l'élaboration du prochain projet de loi de finances. « Chaque acteur - à savoir les élus, les responsables administratifs au niveau de chaque Région et District, ainsi que les membres des Organisations de la société civile (OSC) et du secteur privé - y formule les suggestions d'amélioration utiles et nécessaires à la préparation du budget de l'année. D'ailleurs, vu qu'il ne nous reste plus que quelques mois pour l'élaboration du projet de loi, d'ici peu de temps nous nous tournerons vers les représentants du secteur privé ainsi que ceux des organisations de la société civile », annonce Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Economie et des Finances. Pour rappel, la préparation du budget est un processus participatif et l'approche adoptée concilie les possibilités macroéconomiques et les besoins formulés par les acteurs du développement. La tenue des Conférences budgétaires régionales est la manifestation de l'aspect participatif et constitue un élément de base pour définir les politiques publiques à moyen terme.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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