Ces quelques demi-douzaines de milliers de propositions, suggestions ou autres doléances, formulées par les communautés territoriales décentralisées, ont été synthétisées par le ministère central et présentées aux gouverneurs, hier à Mantasoa, à l'occasion de la première édition de la conférence budgétaire exclusivement dédiée aux gouverneurs. Sur ces 6 000 et quelques de propositions, la grande majorité des priorités des besoins des communautés de base s'avère être des propositions de renforcement ou de création d'infrastructures scolaires et/ou sanitaires. Viennent ensuite les besoins en infrastructures routières ainsi que les problèmes en d'adduction d'eau potable.
Cependant, la réalisation de la majeure partie, pour ne pas dire la totalité de ces doléances et propositions, dépend surtout de ce qui reste dans les caisses de l'Etat. « Le pays n'a pas de ressources illimitées. Il importe ainsi de synthétiser ces demandes, de les classer par ordre de priorité pour ensuite sortir un document qui se rapproche le plus de la réalité et qui puisse correspondre aux attentes des représentants de la population auxquels nous nous sommes tournés pour avoir ces propositions », explique Oliva Randimbiarisoa, directeur général des finances et des affaires générales.
Pour le secteur privé
Les gouverneurs qui se sont concertés à Mantasoa auront ainsi la lourde tâche de valider les propositions émanant de leur Région respectif parmi ces 6 000 demandes, tout en y apportant des points d'amélioration et pour finalement synthétiser le tout afin d'en faire un document de programmes et des projets qui répondront favorablement aux besoins économiques et sociaux de la population de base. Par ailleurs, ce ne sera pas uniquement la population de base qui sera consultée pour l'élaboration du prochain projet de loi de finances. « Chaque acteur - à savoir les élus, les responsables administratifs au niveau de chaque Région et District, ainsi que les membres des Organisations de la société civile (OSC) et du secteur privé - y formule les suggestions d'amélioration utiles et nécessaires à la préparation du budget de l'année. D'ailleurs, vu qu'il ne nous reste plus que quelques mois pour l'élaboration du projet de loi, d'ici peu de temps nous nous tournerons vers les représentants du secteur privé ainsi que ceux des organisations de la société civile », annonce Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Economie et des Finances. Pour rappel, la préparation du budget est un processus participatif et l'approche adoptée concilie les possibilités macroéconomiques et les besoins formulés par les acteurs du développement. La tenue des Conférences budgétaires régionales est la manifestation de l'aspect participatif et constitue un élément de base pour définir les politiques publiques à moyen terme.
Hary Rakoto