Publié dans Economie

Transport maritime - La crise des conteneurs s'accentue

Publié le lundi, 13 septembre 2021

De 600 à 3 000 et au-delà de 10 000 dollars dans certains cas, le taux de fret maritime au niveau mondial ne cesse de croître ces derniers temps. Par le caractère insulaire du pays, la Grande île subit de plein fouet un phénomène qui commence à faire grincer les dents des opérateurs, qu'il soit importateur ou exportateur. « Nous étions stupéfaits des résultats de la simulation de fret que nous avons effectuée sur le site d'une compagnie maritime avec laquelle nous avions l'habitude de travailler.

Pour une marchandise qui habituellement coûtait environ un peu plus de 1 000 dollars pour un conteneur qui équivaut à 20 pieds, le simulateur a affiché un peu plus de 10 000 dollars la semaine dernière », s'étonne un importateur qui devait faire venir une dizaine de conteneurs depuis la Chine jusqu'au port de Toamasina. En effet, le transport maritime reste sous pression du fait des restrictions sanitaires et du redémarrage de l'économie qui a fait bondir la demande de biens. Des congestions, des retards ainsi que des modifications d'escales sont enregistrés sur la majorité des routes maritimes mondiales. Ces aléas impactent les capacités à bord des navires, accentuent le manque de conteneurs et entraînent des hausses de taux de fret. Derrière l'augmentation spectaculaire de la valeur du fret maritime se cache ce que les opérateurs qualifient de « Crise des conteneurs », c'est-à-dire une pénurie inhabituelle d'espace disponible pour transporter des produits de l'Asie vers les autres continents.

Blocage

Au manque de conteneurs s'ajoutent les embouteillages qui existent dans les plus grands ports internationaux et la fermeture temporaire de certains terminaux maritimes chinois, tout cela en raison des mesures strictes de contrôle de la pandémie de Covid-19. Comme un engrenage qui manque d'huile, lorsque l'une des pièces se bloque, c'est tout le système qui est perturbé. Ainsi, maintenant que l'économie internationale a commencé à se redresser et que les consommateurs venant de différents pays veulent davantage de produits, le système mondial de transport maritime peine à répondre à cette demande. « Il n'y a pas assez de navires, il n'y a pas assez de conteneurs, et l'on enregistre trop de retards dans les ports pour entrer et sortir. Cela affecte la chaîne logistique. Cependant, la hausse vertigineuse constatée par certains opérateurs sur nos simulateurs peut aussi s'expliquer par d'autres paramètres, sans parler de la crise de conteneurs », explique un employé de l'agence Maersk Line à Toamasina. Des paramètres qui peuvent être notamment le type de conteneur, le type de marchandise ou encore le port de destination. « Autant de variables qu'il est préférable de tenir en compte dans le budget pour une opération de transport de marchandises. Toutefois, si le taux est beaucoup trop prohibitif aux yeux des opérateurs, ces derniers pourraient toujours étudier les points à éclaircir avec la compagnie », rajoute le technicien au sein de Maersk Line.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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