Publié dans Economie

Agrément d’exportation de vanille - Une seconde chance pour les opérateurs recalés

Publié le mercredi, 29 septembre 2021

Recours possible. Sur les trois cent opérateurs ayant demandé un agrément pour l’exportation de vanille dans le cadre de la campagne en cours, un quart seulement a eu droit au précieux sésame accordé par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. Ce département ministériel avance des mesures d’assainissement de la filière comme argument à cette réduction considérable de la liste des personnes autorisées à exporter l’or vert de Madagascar.

Ainsi, le paiement des impôts et le rapatriement des devises figurent parmi les conditions d’obtention de l’agrément. « Nous étions près de 300 à avoir demander l’agrément. Grand fut notre étonnement lorsque le nombre des autorisations octroyées a juste pu dépasser le quart des demandes. Déjà l’année dernière, la moitié seulement des demandeurs ont pu avoir le fameux sésame mais cette année cela empire. Si vraiment la stratégie était la relance de la filière alors pourquoi restreindre la liste ? Le risque de cette restriction étant que l’offre locale sera encore mise à mal par rapport à la demande internationale croissante. Ce qui nous entraînera encore vers le fond face aux autres pays concurrents producteurs de vanille », déplore un opérateur dans le nord du pays. Pour rappel, l’année dernière les autorités ont classé les exportateurs en trois catégories suivant leurs capacités : les artisans qui exportent des quantités minimes, les industriels à plus grande capacité d’exportation et les industriels avec un agrément pour deux campagnes successives.

Conditions

« Les conditions que doivent remplir les opérateurs pour obtenir l’agrément sont restées les mêmes. Sauf que le ministère a été plus strict pour cette campagne en ce qui concerne la régularité de ces opérateurs en ce qui concerne leurs situations fiscales ou encore pour ce qui est du respect des normes en matière de rapatriement de devises. Voilà pourquoi il n’y a que ces 66 exportateurs qui ont pu avoir l’agrément malgré le fait que dans la liste des recalés, il y a tout de même de grands noms de la filière ayant exercé depuis des décennies dans ce secteur. En somme, tout le monde doit se conformer aux exigences des mesures d’assainissement. Dès lors qu’ils auront régularisé leurs situations vis-à-vis du fisc et des devises à rapatrier, ils pourront alors remettre leurs dossiers de demande d’agrément que le ministère réétudiera en fonction », explique un responsable au sein du MICC. Depuis que la production annuelle de vanille s’est réduite de moitié, la filière s’est complètement désorganisée et les prix se sont envolés. La situation a largement affecté la qualité de la vanille exportée vu la recrudescence  de la cueillette précoce et le vol de vanille vert. La sécurisation de la filière est indispensable pour un réel redressement, estiment les professionnels face à la forte régression constatée depuis l’année dernière.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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