Publié dans Economie

Approvisionnement de carburant à la JIRAMA - La Jovena ne veut pas de guerre juridique

Publié le mardi, 12 octobre 2021


Au début du mois, le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures a procédé à une réquisition à l’encontre de la compagnie pétrolière, Jovena, pour qu’elle approvisionne la JIRAMA en fuel lourd d’au moins 20 000m3. En réponse à cette démarche, la compagnie a déposé une demande de sursis à exécution auprès du Conseil d’Etat. Toutefois, cette demande a été rejetée. « Même si notre demande a été rejetée, nous ne voulons pas du tout entrer en guerre juridique avec la JIRAMA. Cependant, nous restons convaincus que cette réquisition n’est pas la solution aux problèmes de la compagnie, à moyen mais surtout à long terme » répond Benjamin Memmi, directeur général de la Jovena, contacté au téléphone hier. En effet, pour l’heure, la société nationale d’eau et d’électricité a du mal jusqu’à maintenant à honorer le paiement de ses approvisionnements en carburant. « Actuellement, le passif de la JIRAMA est encore très élevé. Pour notre part, les factures des sept voire huit derniers mois restent encore impayées jusqu’à maintenant. Cette réquisition n’est donc pas une solution ni pour la JIRAMA ni pour ses fournisseurs. Elle peut sembler être une bonne alternative mais seulement à court terme. Notre souci est que, quand la JIRAMA n’honore pas ses paiements, nous, les fournisseurs, n’avons plus les moyens d’importer le carburant dont la JIRAMA aura besoin. Une autre réponse pérenne devrait être trouvée», explique ce responsable. 
Le paiement des factures d’approvisionnement en carburant a toujours posé problème pour la JIRAMA. L’année dernière, à la même période, les factures impayées dans ce sens ont atteint les 1 000 milliards d’ariary. « Au départ, ces arriérés ont atteint les 2 000 milliards d’ariary. Toutefois, nous avons pu les réduire de manière significative. Aujourd’hui, la JIRAMA ne doit plus que moins de 1 000 milliards d’ariary. L’Etat nous a beaucoup aidés dans le règlement de ces comptes. Pour la suite, nous allons toujours collaborer avec l’Etat mais aussi avec les différents partenaires techniques et financiers », a expliqué Vonjy Andriamanga, directeur général de la société d’eau et d’électricité au mois d’octobre 2020. Ces arriérés se sont en effet accumulés au fil des années parce que le coût de production est bien trop élevé par rapport au prix de vente d’un kWh. En un an, ces factures ont donc pu encore gonfler.
Dans tous les cas, si la demande de sursis à exécution a été rejetée, le Conseil d’Etat ne s’est toutefois pas prononcé sur la requête en annulation de la réquisition. La suite de la situation est donc attendue.
Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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