Publié dans Economie

Madagascar Airlines - « L’objectif c’est d’avoir des avions en propre neufs d’ici 2023 », dixit Rinah Rakotomanga

Publié le mardi, 02 novembre 2021


Etape par étape. Air Madagascar a annoncé sa fusion avec sa filiale domestique Tsaradia le mois dernier. Ensemble, elles formeront alors Madagascar Airlines. Tout le monde se pose ainsi des questions quant au déroulement de cette fusion des deux compagnies. «Concrètement, cette fusion se fera en trois étapes. La première étape concernera le rebranding. Cette étape est déjà en cours. Et elle marquera le changement. Ensuite, nous passerons par la création de la structure d’accueil de la location-gérance du Certificat de transporteur aérien (CTA) d’Air Madagascar et de Tsaradia. En troisième partie, nous mettrons en place une gestion en propre des vols. Tout cela dans une nouvelle structure avec la participation de nouveaux actionnaires apportant des apports en numéraire », explique Rinah Rakotomanga, vice-présidente du Conseil d’administration d’Air Madagascar, durant une entrevue.

Toujours dans cette concrétisation de la fusion, un plan de croissance est en cours d’élaboration pour assurer le décollage de Madagascar Airlines. « Dans ce plan, nous commencerons par des ACMI, un bail de location dans lequel l’appareil est fourni avec un équipage complet, l’entretien et l’assurance. Ensuite, nous affréterons des appareils, pour enfin faire du "lease purchase" ou des contrats de location-achat. L’objectif, c’est d’avoir des avions en propre neufs d’ici 2023 en "lease purchase" afin de réduire le coût de la location proprement dite. Le tourisme mondial s’ouvre petit à petit et l’accélération est attendue plus tôt que prévue, contrairement aux prévisions de l’année dernière. La demande commence à augmenter et l’envie de voyager s’exprime de plus en plus pour les touristes. Bangkok commence à s’ouvrir, les Etats-Unis et l’Australie assurent actuellement les vols pour leurs propres ressortissants, de même que l’Europe depuis quelques mois déjà. L’Afrique, quant à elle, s’attèle progressivement à la réouverture de ses frontières. Cela veut dire que la relance du secteur touristique est déjà en marche. D’autant plus que Madagascar est considéré comme "Safe destination" par les professionnels du tourisme mondial. Les mesures liées au confinement sont moins restrictives par rapport à d’autres pays. Par conséquent, l’espoir d’une renaissance est là après deux ans d’inertie, d’où tout l’intérêt de cette démarche », détaille la responsable.

D’après ses explications, ce plan sera en relation avec le redressement de la compagnie Air Madagascar et Tsaradia car ceci assurera le revenu principal des deux compagnies afin qu’elles puissent honorer leurs dettes avec l’aide du Tribunal de commerce.
En tout cas, avec ce plan de croissance, aucun nouvel actionnaire n’intégrera Madagascar Airlines pour le moment. « Elle sera centrée sur elle-même pour bien se retrouver face à la concurrence. D’abord, ce sera une fusion entre Air Madagascar, Tsaradia et les sociétés filiales de la compagnie. Puis, quand celle-ci retrouve sa splendeur, elle ouvrira en premier lieu son capital à d’autres investisseurs nationaux, puis à ses partenaires et pourquoi pas à des investisseurs étrangers qui emmèneraient de l’argent frais pour relever ensemble le défi d’acquisition d’avion et de croissance », maintient la vice-présidente du CA d’Air Madagascar.

«Tout cela va se faire progressivement. Le résultat du concours va sortir incessamment et tout devrait se mettre en place dès la naissance de la structure après la décision de justice et avec l’accord du Tribunal, mais aussi celui des juges commissaires et syndics des deux compagnies », conclut-elle.
La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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