Publié dans Economie

Pollution de l’air - La situation s’empire à Antananarivo

Publié le mardi, 09 novembre 2021


Etouffés, oppressés, assoiffés, las de sortir de chez soi... Que d’adjectifs  pour définir les sensations ressenties actuellement par les habitants de la Capitale avec cette chaleur suffocante, intensifiée par la pollution de l’air. Le thermomètre affiche des températures aux alentours de 30° C. Toutefois, le ressenti dépasse les 40° C. Antananarivo devient de plus en plus irrespirable. D’après le dernier bulletin de surveillance de la qualité de l’air dans la ville des mille, réalisé cette semaine par le Service des recherches hydrométéorologiques, la qualité de l’air continuera d’être malsaine tout au long de la semaine, malgré une légère baisse du taux de pollution. « Les conditions météorologiques devraient généralement rester favorables à l’accumulation des polluants et la qualité de l’air devrait généralement rester malsaine pour les personnes sensibles à la pollution de l’air comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes atteintes de problèmes respiratoires et cardiaques », conseille comme d’habitude ce service dans son bulletin de surveillance de la pollution de l’air dans ce genre de situation.
 En tout cas, ces prévisions témoignent du fait que la situation se dégrade davantage dans la grande ville. En effet, l’année dernière, Antananarivo a également connu des périodes de pollution, mais toujours limitées dans le temps. La plupart d’entre elles ne dépassaient pas les trois à quatre jours. Mais cette fois-ci, la période de pollution est en passe de durer plus d’une semaine. Ce qui n’est pas du tout une bonne nouvelle. Une exposition à répétition à l’extérieur du domicile pourrait notamment avoir des répercussions sur l’état de santé des habitants de la Capitale. « L’année dernière, avec les périodes de confinement, la pollution de l’air était plus ou moins modérée. Mais cette année, elle est particulièrement en hausse. Et nous savons tous déjà les principales raisons de cela, pour ne mentionner que les feux de brousse, l’incinération des déchets à l’air libre mais aussi et surtout les fumées dégagées par les échappements des véhicules et des motos. A l’heure actuelle, Analamanga est la principale Région touchée par cette dégradation de la qualité de l’air. C’est pour cette raison que nous avons mis en place des dispositifs pour mesurer la pollution et prendre des décisions en conséquence » explique Rivosoa Rabenandrianina, directeur général du développement durable au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).
Effectivement, des mesures ont déjà été prises par les autorités concernées de près par cette situation, comme le renforcement du contrôle des véhicules circulant dans les rues de la Capitale. Malheureusement, ces mesures sont loin d’être suffisantes. Il faudrait une prise de conscience collective afin de modifier les habitudes et limiter ainsi la pollution, et pas seulement celle de l’air.
Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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