Publié dans Economie

Maya Ralaizafindrakoto  - « Une proposition de loi pour l’élaboration d’une forme juridique dédiée aux startups serait plus qu’intéressante pour les jeunes entrepreneurs »

Publié le mardi, 09 novembre 2021


La célébration de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat vient d’être lancée, et Madagascar n’est pas en reste. Cette année la célébration se fera pour nous, sous la thématique « éducation, écosystème, inclusion et politique ».  Activiste dans le domaine de la promotion de l’entrepreneuriat et de la prise de responsabilité des jeunes à Madagascar, Maya Ralaizafindrakoto nous expose son point de vue.
Concernant ce thème, on a beaucoup à dire, ne serait-ce que sur l’éducation. En effet, beaucoup d’entre nous, acteurs au sein de l’écosystème entrepreneurial malagasy ont déjà évoqué l’inadéquation entre l’offre et la demande de compétence sur le marché du travail malagasy actuellement. Cette inadéquation se manifeste par un cursus scolaire, surtout universitaire qui n’est pas adapté aux offres sur le marché du travail.
De plus, étant une population constituée de jeunes (à 75% de jeunes de moins de 25 ans selon les statistiques), notre population constitue un grand vivier de mains- d’œuvre qui est hélas, mal exploité et sous- payé car manque cruellement de compétence. Serait-il temps de valoriser cette ressource à travers la formation professionnelle, et enfin de rejoindre la politique des pays émergeants comme le Maroc ou bien l’Inde qui mise actuellement sur la montée en compétence de leurs jeunes ?
Sur le côté politique de la chose, serait-il temps, durant cette célébration, de rédiger une proposition de loi concernant l’élaboration d’une forme juridique dédiée aux startups ? Cela permet également de lutter contre le secteur informel qui constitue une perte énorme pour l’état et engendre une concurrence déloyale au sein du secteur privé. En effet, ne nous voilons pas la face, mais ce sont surtout les démarches de constitution et de formalisation qui incitent les opérateurs économiques à aller dans l’informel. Donc, la mise en place d’un statut spécial pour les jeunes startups constituerait une mesure incitative du secteur informel à aller vers le secteur formel.

A propos de Maya Ralaizafindrakoto
Il a fait des études en management des organisations et stratégies à l’université d’Antananarivo, une initiation à la culture entrepreneuriale à l’institut francophone pour l’entrepreneuriat IFE à Maurice, et suivi une formation en «business and entrepreneurship » au « graduate school of business leadership SBL » en Afrique du Sud.
Il a choisi de s’investir dans le domaine de la promotion de l’entrepreneuriat au niveau des jeunes car il est convaincu que la valorisation des ressources humaines et naturelles du pays est la clé du développement. Il est aussi convaincu que les jeunes ne sont pas le futur du pays mais constituent bel et bien le présent. En effet, ce sont les actions qu’ils entreprennent aujourd’hui qui définissent le futur du pays. Pour Maya Ralaizafindrakoto, l’entrepreneuriat est le moteur du développement et les ressources humaines en sont le principal carburant. A Madagascar, nous commençons à donner de la valeur à ce capital humain dont nous disposons en abondance. En effet, il constitue un atout majeur pour le développement de l’entrepreneuriat selon Maya Ralaizafindrakoto lors d’une intervention qu’il a octroyée au campus Sésame pendant le forum des métiers et des entreprises le samedi 13 avril 2019. Lui de continuer que le système de formation et éducatif devrait façonner les jeunes à entreprendre et cela devrait s’ajouter aux choix dans les cursus universitaires.
Pour promouvoir l’entrepreneuriat ainsi que valoriser notre capital humain, la formation professionnelle est parmi les éléments les plus adaptés. En effet, contrairement à la formation académique, la formation professionnelle s’intéresse à des domaines très variés et permet de répondre très rapidement aux demandes pour palier un manque de compétence ou bien pour commencer dans un tout nouveau domaine. Maya Ralaizafindrakoto de conclure que pour les entrepreneurs qui ont trouvé des opportunités dans des secteurs qu’ils ne maîtrisent pas, la formation professionnelle a été parmi les outils qui les ont aidés à réussir.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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