Publié dans Economie

Prix du savon - Une hausse continue en vue

Publié le jeudi, 25 novembre 2021



Au cours des deux dernières semaines, chaque matin est une épreuve pour Vao, une lavandière. Elle doit en effet expliquer à ses clients que le prix du savon a encore augmenté. «C’est difficile pour mes patrons, surtout en ces périodes de crise, de débourser un peu plus qu’à leur habitude pour acheter du savon. En une semaine notamment, le prix du savon que j’utilise régulièrement a particulièrement haussé. Du savon que j’achetais à 700 ariary, s’achète désormais à 1 000 ariary. Je suis frustrée parce que dans certains cas, certains patrons ne sont pas compréhensifs. Ils pensent que je profite de la situation pour leur demander plus d’argent. Il refuse alors de me payer plus. Je dois me débrouiller avec. Mais le problème, c’est que je me fais réprimander après car leur linge n’est pas assez propre, alors qu’en fin de compte c’est de leur faute », témoigne cette lavandière. Vao n’est pas la seule à avoir constaté cette hausse de prix. Plusieurs mères de famille se sont également plaintes. Et toutes les marques de savon sont concernées. Questionnés sur le sujet, les vendeurs expliquent juste que « les grossistes ont augmenté leurs prix, donc nous sommes obligés d’augmenter les nôtres ». 
Cette hausse de prix s’applique déjà alors que les taxes sur les bondillons de savon sont encore à 10 % à l’heure actuelle. Et comme la loi de Finances 2022 a été adoptée, ces taxes passeront à 20 % dès l’année prochaine. Avec cette hausse des taxes, il faudra donc s’attendre à une hausse continue de prix du savon sur le marché, sachant que selon les informations recueillis, les bondilleurs assurent 70 % du marché local actuellement.
Il est vrai que cette mesure a été mise en place pour préserver les industriels locaux, notamment les savonneries. Toutefois, qu’en est-il des consommateurs ? Plusieurs députés ont déjà alerté sur la possibilité d’une hausse des prix du savon durant les débats sur la loi de Finances initiale (LFI) 2022. Quoi qu’il en soit, les autorités locales, à travers le directeur général des Douanes, ont soutenu que conformément aux dispositions de l’Organisation mondiale des douanes, les bondillons sont catégorisés comme étant des produits finis, d’où la décision d’augmenter les taxes. Il reste donc à voir comment la situation va évoluer prochainement.
Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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