Publié dans Economie

Consommation - Les produits périmés inondent les marchés

Publié le jeudi, 23 décembre 2021



Anosibe ou Isotry, des marchés tristement célèbres pour leurs réputations de haut lieu du commerce de produits risqués pour la consommation, reviennent sur le devant de la scène. En effet, hier, des marchandises périmées et falsifiées ont été saisies par la Direction de la protection des consommateurs dans ces deux marchés. C’est dans le marché d’Anosibe qu’un fourgon transportant de nombreuses marchandises a été intercepté avec à son bord des produits périmés dont les dates ont été trafiquées. Avec la collaboration des Forces de l’ordre, l’équipe a surpris 62 sacs de lait en poudre avarié portant des dates de péremption encore valables, dans le but de revendre ces produits. Pour le cas du marché d’Isotry,  les contrôleurs ont également fait la découverte de marchandises douteuses encore mises en vente dont certains produits alimentaires qui sont avariés, notamment des pâtes alimentaires, des paquets de chewing-gum et de bonbons, ainsi que des jus.

Malgré les opérations fréquentes menées par les autorités dans ce domaine, des biscuits, du beurre ou encore des tubes de dentifrice périmés sont toujours présents sur les étals. Vendus moins cher, ces produits sont généralement proposés par les marchands ambulants et les petites épiceries de quartier. Ces détaillants se ravitaillent parfois dans les grandes surfaces qui, face à l’approche de la date de péremption de certains produits, préfèrent brader leur prix. Ces produits sont ensuite vendus sur le marché, mais parfois la date limite de vente est dépassée. Par ailleurs, les professionnels du secteur de l’importation pointent aussi du doigt les importateurs illégaux qui, ne disposant ni d’entrepôt ni de lieu de vente, font directement appel aux marchands ambulants pour écouler leurs produits. De plus, il existerait un véritable réseau parallèle qui trafiquerait les dates de péremption inscrites sur les emballages de certains produits.

Il existe deux catégories de date limite pour les produits alimentaires : la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM) qui remplace la date limite d'utilisation optimale (DLUO). Seul le dépassement de la DLC comporte un risque pour la santé. Il existe également la date de congélation, qui indique la date à laquelle le produit a été congelé ou la date de première congélation s'il a été congelé plusieurs fois. Par ailleurs, il est interdit de proposer un produit à la vente au lendemain de sa DLC. Un marchand qui vend volontairement des produits périmés en cherchant à tromper ses clients commet un délit de tromperie. C'est notamment le cas si des produits périmés ont été vendus avec une nouvelle étiquette comportant une date plus récente. C'est ce qu'on appelle la remballe. Les sanctions y afférentes diffèrent, notamment si le produit périmé est proposé à la vente par simple négligence, ou au contraire avec une réelle intention de tromper le consommateur. La personne responsable d'un délit de tromperie risque une peine allant jusqu'à sept ans de prison. Et si les faits s’avèrent graves, l’amende pourrait être portée jusqu’à 10  % du chiffre d'affaires réalisé lors de l'année précédant l'infraction.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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