Publié dans Economie

Intervention d'urgence conditionnelle dans le Sud - 10 millions de dollars pour les distributions de semences

Publié le lundi, 17 janvier 2022

L'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), en partenariat avec le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage (MINAE), a lancé les distributions de semences pour la campagne agricole actuelle, appelée la grande saison, au profit de 50 000 ménages dans les Régions d'Androy et d'Anosy. L'initiative d'un montant de 10 millions de dollars s'inscrit dans le cadre de la relance et du soutien à la production agricole des ménages.

Le projet permettra d'améliorer la production agricole des ménages dans les Régions d'intervention et de renforcer leur résilience. Les récoltes attendues pour cette grande saison sont estimées à plus de 7 000 tonnes de denrées pour les ménages bénéficiaires. Les appuis se poursuivront durant la contre-saison afin d'assurer la pérennité des acquis et un soutien continu aux producteurs agricoles.

Le renforcement des capacités des ménages, axé sur une approche respectueuse de l'environnement et de l'équité des genres, permettra d'améliorer les conditions de vie de ceux-ci, notamment grâce à l'amélioration de leur production, de leur nutrition et des conditions agro-climatiques dans les zones d'intervention.

Bonne campagne agricole

Dans le Sud de Madagascar, la grande saison a été touchée pendant deux années consécutives par des périodes de sécheresse. Pour 2022, les données météorologiques indiquent que les premières pluies utiles seront au rendez-vous à partir de la seconde décade de janvier. Ces prévisions se précisent et présagent ainsi un environnement propice à une bonne campagne agricole. Les précipitations sont cruciales pour permettre de recharger les réserves en eau du sol et assurer la germination et le développement végétatif des cultures.

De ce fait, la FAO et ses partenaires ont prépositionné, dès le début de décembre 2021, des semences résilientes et adaptées aux conditions agro-climatiques du Sud, notamment plus de 300 tonnes de semences de qualité de sorgho, de niébé et d'arachide, 250 000 mètres linéaires de bouture de manioc et 160 000 kits de semences maraîchères, en attente du moment opportun pour lancer les campagnes de distribution, évitant ainsi d'éventuelles consommations ou ventes.

Quarante tonnes supplémentaires de semences de sorgho seront distribuées suivant l'échelonnement des mises en terre et des récoltes, afin de mettre toutes les chances de réussite du côté des producteurs et productrices de la Région. D'autres intrants et matériels agricoles seront également distribués aux ménages bénéficiaires pour renforcer leurs capacités productives et faciliter la préparation des sols, l'irrigation, l'entretien et la récolte. Il s'agira notamment de transferts monétaires et d'actifs d'élevage et de pêche au profit des ménages les plus vulnérables.

Banque mondiale

Les ménages ont d'ores et déjà reçu une formation sur l'agriculture intelligente face au climat (AIC) et sensible à la nutrition, réalisée à travers une approche en cascade axée sur quatre principaux thèmes : préparation et fertilisation des sols à l'aide des matières organiques ; pratiques agricoles climato-résilientes (agriculture de conservation, AIC, agroforesterie) ;  gestion des maladies et des ravageurs à travers la lutte biologique ; bonnes pratiques nutritionnelles et hygiène alimentaire.

Appelée composante d'intervention d'urgence conditionnelle, la campagne de distribution de semences, une composante du projet « Mionjo, soutien aux moyens de subsistance résilients dans le Sud de Madagascar », est financée par la Banque mondiale pour un montant de 200 millions de dollars. Pour ce faire, le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation, son titulaire, en collaboration avec le MINAE, a sollicité l'assistance technique de la FAO et ses partenaires.

Recueillis par M.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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