Solution financière accessible, c’est en ce sens que le service Bank to MVola/MVola to Bank avec la Société Générale Madagasikara est officiellement disponible pour tous les clients MVola et de la SG Madagasikara. « Grâce à cette fonctionnalité, le client peut transférer instantanément de l’argent de son compte MVola vers son compte Société Générale et virer immédiatement de l’argent de son compte bancaire vers son compte mobile money. Un simple coup de téléphone suffit pour toute l’opération, qui peut se faire à tout moment, et disponible 24h/7j », expliquent les responsables de MVola. D’ailleurs, le fait de promouvoir l’inclusion financière est de plus en plus un axe majeur des politiques économiques afin de réduire la pauvreté. En pratique, il s’agit de généraliser l’accès aux services financiers de qualité, à des coûts abordables et en toute commodité. Pour rappel, le service est déjà disponible chez les banques principales malagasy comme la BNI Madagascar, BOA Madagascar, BMOI et maintenant, la Société Générale Madagasikara. Mais si l’accès aux comptes mobile money se généralise sur le continent, il faudrait toutefois souligner que le taux d’activité reste toujours faible. Pourtant, selon un rapport international consacré à la banque de détail, les utilisateurs de mobile banking dans le monde devraient passer à deux milliards d’individus d’ici peu de temps. En effet, grâce à la forte pénétration des téléphones mobiles et l’offre de comptes de mobile money, une plus grande partie de la population accède pour la première fois à un compte de transactions. Le mobile money répond à plusieurs besoins de paiement du quotidien. Il est aussi bien possible de transférer de l’argent à ses amis pour les rembourser que de payer des factures ou une note de restaurant. Les utilisateurs apprécient particulièrement la simplicité d’utilisation, la sécurité, et la facilité de ces solutions car un simple signal téléphonique suffit à envoyer ou recevoir de l’argent. Pour le moment, leur stratégie à Madagascar consiste à s’adosser à des banques et des organismes de microcrédit existants. Maintenant dans l’usage, c’est pratique pour les petits montants et les dépannages. Mais lorsqu’on veut en faire une utilisation plus poussée, on atteint vite les limites à l’instar des difficultés pour suivre les transactions, la limitation du nombre de transactions dans une journée, la limitation du plafond du solde dans le compte qui est en fait imposé par la Banque centrale et non par l’opérateur. Sans parler de la difficulté pour récupérer de gros montants dans les points de retrait ou encore les frais d’envoi qui varient d’un kiosque à un autre.
Hary Rakoto