Publié dans Economie

Financement - 10 000 000 $ d’assurance risque pour Madagascar

Publié le mardi, 01 mars 2022


Fortement frappée par une succession de catastrophes climatiques ayant induit des séquelles socioéconomiques considérables, la Grande île vient de recevoir hier un chèque de deux millions de dollars de la part de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC). La remise officielle du chèque d’indemnité aux assurances cyclone d’un montant de 10 714 206 USD a été effectuée au ministère des Affaires étrangères, par le chef de bureau pays de la BAD à Madagascar à l’endroit du Premier ministre malagasy. Le calcul du versement d’indemnités par le modèle d’assurance, en lien avec les risques de vent et d’onde de tempête associés à Batsirai, a été effectué en utilisant les paramètres choisis par des experts malagasy. Il s’agit de la limite globale de 11 690 000 USD, du point d’attachement de 155 440 233 USD et du point de dépassement de 2 359 518 806 USD. Les résultats des calculs montrent que les pertes économiques occasionnées par Batsirai à Madagascar excèdent le point d'attachement indiqué dans le contrat d’assurance. Par ailleurs, sur le plan humain, le dernier point de situation sur Batsirai fait état de 121 personnes décédées, 143 718 personnes sinistrées issues de 30 123 ménages, 21 922 personnes appartenant à 4 921 ménages déplacées auprès de 79 sites d'hébergement, 8 820 cases d’habitation détruites, 4 654 cases d’habitation endommagées et 7 098 cases d’habitation inondées. Les dégâts sur les infrastructures, qui ne sont pas des moindres, ont affecté quasiment tous les secteurs, notamment l’éducation, la santé, les routes, l’eau, l’agriculture. Par conséquent, un versement d’indemnités de 10 714 206 USD est dû au Gouvernement de Madagascar au titre de la police d'assurance paramétrique 2021/22 contre les risques de cyclones tropicaux sur la base des paramètres suscités. Pour rappel, le Gouvernement de Madagascar a déjà reçu un chèque de 2,13 millions de dollars américains de la société d’assurance de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC Ltd) pour couvrir la perte des moyens de subsistance de sa population causée par les catastrophes climatiques en 2019 et 2020. Madagascar est confronté à des aléas climatiques dévastateurs, qui s'ajoutent à une insécurité alimentaire généralisée. Outre les cyclones, l’île de l’Océan indien fait face à des inondations et des sécheresses, qui affectent ses finances publiques et sa croissance économique. Selon la Banque africaine de développement, les catastrophes naturelles à Madagascar ont causé, en 2017, environ 420 millions de dollars américains de dommage. En 2019, Madagascar a rejoint, le Groupe VI des pays assurés par l’ARC contre les risques de sécheresse pour la campagne agricole 2019-2020, au titre des pays pilotes du programme ADRiFI.

Hary Rakoto

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff