Publié dans Economie

Marchés publics - Numérisation des procédures d'attribution des marchés

Publié le lundi, 28 février 2022

« Procurment Review System » (PRS). C'est le nouveau système numérique, présenté hier au Canal Olympia, et qui est désormais opérationnel au niveau de la Commission nationale des marchés (CNM). Selon les responsables, le PRS allègera les tâches des services, permettra de baisser le taux d'erreur en termes de procédures administratives et d'accélérer encore plus le traitement des dossiers soumis aux commissions. De plus, ce système permettra aux utilisateurs de travailler de manière efficiente avec des informations disponibles en temps réel, de faciliter les actions de tous les services et d'assurer la traçabilité et la sécurisation des données. 

De ce fait, ce système informatique permet de traiter le contrôle en ligne des dossiers de marchés et de minimiser les contacts entre les agents de l'Etat et les personnes vers qui ces marchés seront attribués. Ce qui minimise ainsi les risques et la tentative de corruption. Grâce à cet outil, la CNM aspire à augmenter sa performance avec les visées de préservation de la santé des agents si la manipulation de documents physiques est risquée, optimiser les délais de vérification des dossiers, favoriser la traçabilité des dossiers et la transparence du circuit de traitement, tout en constituant des bases de données sécurisées et fiables. « A l'instar de l'instauration du processus e-GP ou "electronic Government Procurement" par l'Autorité de régulation des marchés publics, la gestion des bases des données liées aux deux fonctions distinctes de régulation et de contrôle reste capitale pour pouvoir suivre de manière fiable les situations évolutives des marchés publics », explique Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Economie et des Finances et anciennement présidente de cette Commission. 

D'ailleurs, la ministre a déjà martelé ces efforts sur la numérisation dès sa prise de fonction l'année dernière. 

« Nous allons travailler dans la droiture et procéder de manière à ce que ces cas de détournement et de fraude soient annihilés. Pour cela, les efforts d'amélioration se porteront surtout sur la digitalisation de la gestion des finances afin de réduire au minimum l'intervention humaine dans ces gestions du budget. Par ailleurs, nos efforts porterons aussi sur l'amélioration du budget, notamment sur tout ce qui se rapporte à l'investissement, lequel sera estimé à environ 4 300 milliards d'ariary par an », annoncait-elle à l'époque. Une façon pour cette responsable d'évoquer les failles au sein de cette administration, au moment où elle en a été la secrétaire générale, notamment sur la lourdeur ou encore l'incohérence des procédures qui induisent souvent en erreur les agents du ministère dans la réalisation de leurs missions. 

Ainsi, Madagascar maintient le cap de la dématérialisation des procédures de marchés publics. Et cette initiative est un exemple parfait du souhait de l'Etat dans la mise en œuvre de sa politique générale de modernisation de l'Administration publique, que ce soit dans l'amélioration des services internes en général, mais également dans l'amélioration et la transparence des transactions et des activités de passation et d'exécution des marchés publics.

Hary Rakoto

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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