Publié dans Economie

Marché mauricien - Opportunité d’exportation des légumes malagasy

Publié le mardi, 10 mai 2022


Potentiel à exploiter. C’est de cette manière que les deux parties, dont l’ambassadeur de l’île Maurice et le ministre du Commerce malagasy, ont décrit les possibilités d’ouverture du marché qui pourraient se concrétiser entre les deux îles sœurs, à l’occasion d’une visite de courtoisie effectuée par l’ambassadeur, hier à Anosy dans les locaux du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. Les deux dignitaires ont ainsi discuté des opportunités d’échanges commerciaux fiables entre les deux pays où il y aurait du bénéfice pour les Malagasy comme pour les Mauriciens. A titre d’exemple, l’ambassadeur a mentionné le cas des carottes. Ces tubercules sont terriblement chers à Maurice soit l’équivalent de 12 000Ar le kilo alors que l’île n’est qu’à 1h45mn de vol, et qu’à Antsirabe, on peut se procurer des carottes bio d’excellentes qualités pour 1 200Ar le kilo. L’ambassadeur a rappelé les efforts de son prédécesseur pour l’importation de pommes de terre et d’oignons malagasy, mais qu’au bout de la troisième cargaison, la qualité des produits a fait défaut. « Maurice se ravitaille en Afrique du Sud pour les légumes et en Nouvelle Zélande pour la viande, alors que Madagascar est tout à fait en mesure d’être le grenier de l’océan Indien, car la Grande île a beaucoup de terres cultivables », ajoute-t-elle. L’île Maurice est également un grand importateur de grains. Comme solution, le ministre du Commerce de suggérer un partenariat à travers deux sociétés d’Etat des deux pays en l’occurrence la SPM de Madagascar et la MAB de l’île Maurice. « Nous formerons nos agriculteurs et nos coopératives, nous aiderons les planteurs à la base, nous travaillerons sur les emballages. La qualité sera contrôlée. La coordination entre ces deux sociétés apportera un
bénéfice pour les deux pays », suggère Edgard Razafindravahy. En effet, pour deux sociétés contrôlées par l’appareil d’Etat, les procédures administratives seront plus simples tant pour l’exportation que pour l’importation. Pour rappel, Madagascar n’occupe actuellement que la 27ème place en termes d’exportation vers l’île Maurice, malgré les opportunités. La Grande île exporte des fruits de mer, notamment des poissons et des crustacés, du coton, des céréales, des produits laitiers ainsi que des huiles essentielles. Durant la dernière décennie, les échanges commerciaux entre Madagascar et l’île Maurice s’élevaient à 100 millions USD avec une exportation de 75 millions USD vers Madagascar et une importation de 25 millions USD. Par ailleurs, à l’époque, l’investissement mauricien à Madagascar a atteint un montant record en dépassant un milliard de roupies. L’île sœur offre aussi des opportunités à Madagascar, dans la mesure où les deux pays sont membres de la commission de l’océan Indien. Les échanges commerciaux entre les deux pays sont facilités par une franchise des taxes et droits de douane. Le pays dispose également de produits qui figurent dans la liste des demandes en importation de l’île Maurice, notamment les fruits, les épices, le café, les aromates, les légumes, les grains secs, les oignons, les fruits de mer, les pierres précieuses ou encore les bijoux de fantaisie.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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