25 millions de dollars, soit environ 100 milliards d’ariary. Tel est le financement accordé par la Banque mondiale pour la mise en œuvre du projet « Mionjo », lequel vient d’intégrer le secteur de l’environnement dans l’une de ses sous- composantes. Au total, 1,4 million de personnes bénéficieront des multiples activités dans le grand Sud de Madagascar, grâce à ce projet. 225 Communes issues des Régions d’Androy, d’Anosy et d’Atsimo Andrefana en seront concernées. « Les interventions seront axées sur la lutte contre le phénomène de « tiomena », la sécheresse et la déforestation, avec des activités de fixation de dunes, construction de pépinières permanentes avec forage et de pépinières temporaires, de reboisement et de restauration de mangroves », informe Anjara Mananjara, coordonnateur national dudit projet.
Concrètement, la mise en œuvre de « Mionjo » dans le secteur de l’environnement vise à soutenir les moyens de subsistance résilients. Ceci en développant des infrastructures vertes et des paysages résilients. Par exemple, 10 pépinières permanentes seront construites afin de produire 1 250 000 jeunes plants. 1 500 ha de surface seront également couverts d’arbustes combustibles. A cela s’ajoute la mise en place de diverses infrastructures. D’un autre côté, des actions de sensibilisation au changement climatique et à la gestion des feux seront menées. Ceci sans oublier l’appui institutionnel pour les directions régionales de l’Environnement et du Développement durable des 3 Régions d’intervention. La finalité étant de fournir une riposte rapide et efficace à la crise de sécurité alimentaire et à d’autres urgences admissibles.
« Madagascar, y compris le grand Sud, ne mérite pas les impacts du changement climatique. Nous ne pouvons pas laisser nos frères et sœurs mourir de la famine. Ce projet « Mionjo », s’inscrivant dans la durabilité, crée de l’espoir pour un Sud plus résilient et plus vert », déclare Marie- Orléa Vina, ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). C’était lors de la signature de convention pour l’intégration du secteur de l’environnement dans ledit projet, lundi dernier à Ankorondrano. La ministre de tutelle n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance, au nom du Gouvernement malagasy, à la Banque mondiale, à travers sa représentante Chantal Uwanyiligira. « Avoir un appui conséquent comme le vôtre nous encourage à faire plus d’efforts. L’on enregistre actuellement une prise de conscience à l’échelle nationale sur la lutte contre le changement climatique », souligne le numéro un du MEDD. Notons que presque tous les projets des ministères prennent en compte la dimension environnementale et le changement climatique.
Recueillis par Patricia R.