Publié dans Economie

Campagne de litchis - Jour J pour le début des collectes

Publié le lundi, 21 novembre 2022

Coup d’envoi ce jour à 16h. C’est la décision annoncée par les autorités pour donner le feu vert à toute la chaîne de valeur de la filière « litchi » afin que cette dernière puisse se mettre à l’œuvre durant le cours laps de temps pour optimiser la rentabilité de la campagne 2022. Pour rappel, le 17 novembre dernier, le Centre technique horticole de Toamasina a effectué une dernière étude des paramètres d’évolution des fruits sur les zones de collecte dans la partie Est du pays. Cette étude a permis d’aboutir à la date d’aujourd’hui avec le calendrier de maturation des fameux fruits de Noël. Une bonne perspective pour la filière litchi, la Grande île se plaçant à la troisième position au niveau mondial en termes de volume de production. 

Mieux encore, Madagascar est classé premier exportateur mondial de ce fruit exotique qui fait le bonheur des consommateurs, notamment européens durant cette période de fin d’année. Lors de la campagne 2021-2022, les exportations sur les marchés européens étaient de 14.570  tonnes, soit une légère augmentation par rapport à la campagne 2020-2021 avec un volume expédié de 14.240 tonnes. Figurant parmi les grands pourvoyeurs de devises au pays, le litchi joue un rôle économique non négligeable. Pour ne citer que les 30.000 paysans producteurs qui en vivent chaque année ainsi que les 3.000 collecteurs saisonniers qui opèrent dans différentes Régions, notamment Atsinanana, Analanjirofo, Atsimo-Atsinanana, Vatovavy et Fitovinany. 

Protection des producteurs

Comme pour le cas de la vanille, le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation entend mettre en place un certain nombre de mesures pour développer la filière « litchi », notamment dans le sens d’une meilleure protection des intérêts des paysans producteurs. Il est à noter que 70 % des exportations de litchis de Madagascar vont en Europe. D’ailleurs, Madagascar est actuellement le leader en termes d’exportation de litchis au niveau du marché européen. Malheureusement, la campagne de litchi a son début et sa fin. Généralement, la Grande île produit chaque année environ entre 80.000 et 100.000 tonnes de ce fruit. Et selon le Centre technique horticole de Toamasina, seulement 40 % de cette production sont consommés localement et le reste pourrira sur place, faute de moyens de transport pour l’acheminer vers les grandes villes. Pour l’heure, on sait que les récoltes de litchis du pays proviennent essentiellement de la côte Est. 60 % de ce fruit sont récoltés dans les Régions d’Analanjirofo et Atsinanana. Le reste vient du Sud-est, à savoir Vatovavy, Fitovinany, ou encore Atsimo-Atsinanana et Anosy.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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