Publié dans Economie

Finance - Le développement d’un marché des capitaux sur les rails

Publié le mardi, 29 novembre 2022

Mettre en relation les agents économiques détenant un excédent de capitaux et ceux qui ont des besoins de financement. C’est à partir de cette description sommaire que se tient présentement la première série de table ronde sur le développement des marchés des capitaux à Madagascar qui a débuté aujourd’hui à Alarobia en présence du ministre de l’Economie et des Finances (MEF), du gouverneur de la Banque centrale de Madagascar (BFM), du représentant résident de l’IFC (Société financière internationale), ainsi que du représentant résident du FMI (Fonds monétaire international).

Avec le soutien du ministère de l’Economie et des Finances, la Banque centrale de Madagascar a sollicité l’IFC afin d’aider la Grande île à créer une feuille de route pour le développement des marchés des capitaux locaux. Car les marchés des capitaux favorisent la croissance économique du secteur privé en permettant le recyclage et l’épargne afin de mettre celle-ci au service de l’investissement. Ils permettent également le financement en monnaie locale et réduisent ainsi la dépendance vis-à-vis de la dette extérieure, et les marchés des capitaux sont un moyen de réunir l’épargne des recherches, des compagnies d’assurance, et des gestionnaires d’actifs à des investissements politiques. « Grâce à la mise en place de ce marché des capitaux, les milliards, dormant dans certains compte épargnes de potentiels investisseurs, pourront alors profiter à des boîtes désireuses de développer leurs activités à travers le processus d’entrée en capital ou par l’achat de titre ou d’action. Concrètement, cela incitera à plus d’investissement et de financement local. Un processus, qui au final, sera à même de réduire la dépendance envers les moyens de financement étrangers en faisant tourner l’économie locale » explique Henri Rabarijohn, gouverneur de la Banque centrale de Madagascar. 

Retard malagasy

Ainsi, durant deux jours, les techniciens du MEF, de la BFM et les acteurs des secteurs publics et privés discuteront des différents « building blocs » nécessaires aux développements du marché des capitaux. Sera également discutés le développement du cadre légal, règlementaire et institutionnel du sujet, étant donné que, les marchés des capitaux contribuent à la croissance économique et à la prospérité d’un pays. Il est à préciser que le développement des marchés des capitaux n’est pas en vue de concurrencer les banques qui prédominent le système financier à Madagascar étant donné qu’elles représentent la stabilité et les marchés des capitaux sont mieux équipés pour prendre davantage de risques. Selon la représentante de l’IFC à Madagascar, « ce partage permet de compenser la résilience du système financier d’un pays ». D’où la nécessité de mettre en place des cadres règlementaires institutionnels qui soient adaptés afin d’encadrer les activités des marchés des capitaux.  La ministre de l’Economie et des Finances, quant à elle, a également insisté sur la nécessité de mettre en place un marché des capitaux structuré, modernisé et efficace pour accompagner et soutenir la mise en œuvre de la politique économique du Gouvernement. Et c’est en ce sens que son département en collaboration avec la Banque Foiben’i Madagasikara a initié ce projet de développement de capitaux afin de combler le retard de Madagascar par rapport aux autres pays. 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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