Publié dans Economie

JIRAMA - De nouveaux directeurs connus lundi

Publié le jeudi, 01 décembre 2022

Défaillants. « Les hauts responsables de la JIRAMA qui sont passés par la case Pôle anti- corruption  ne devraient plus être opérationnels à 100% » a confié Andry Ramaroson, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, hier dans la localité de Farahantsana, en marge de l’inauguration du barrage hydroélectrique homonyme. Pour rappel, une trentaine de directeurs et hauts cadres de la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité ont été entraînés dans l’engrenage des affaires de corruption récemment.

Les trente-quatre hauts responsables de la JIRAMA ont ainsi été auditionnés au parquet du PAC, sis aux 67 ha. il a été indiqué que le dossier remis par le BIANCO au parquet de la juridiction anti-corruption porte sur l’affaire des primes exceptionnelles dont auraient bénéficié ces hauts responsables de la JIRAMA pour le compte de l’année 2021. Le directeur général de l’époque figure dans la liste des bénéficiaires de cette prime exceptionnelle. Il aurait même empoché les 180 millions d’ariary. Plusieurs hauts responsables actuels ont également déjà fait partie de l’équipe de la précédente direction générale et ont joui de ces primes singulièrement exorbitantes. Face à cette situation, et dans l’urgence de la mise en place d’un système de gestion efficiente, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures a ainsi annoncé la prise de décision de l’émission de plusieurs offres d’emploi en interne au sein même de la JIRAMA en vue du remplacement de ces directeurs jugés défaillants après leur passage au Pôle anti- corruption. « Le conseil d’administration se chargera de coacher les nouveaux directeurs qui devraient tous prendre leurs postes à partir de lundi. Ce système de coaching est mis en place à cause du fait que ces nouveaux responsables ne soient pas encore à 100% opérationnels non plus alors que la fourniture de service aux usagers se doit d’être continuelle », avoue Andry Ramaroson. 

Têtes dirigeantes

Rappelons qu’en un seul quinquennat, la direction générale de la JIRAMA aura vu passer quatre têtes dont Olivier Jaomiary qui a été retenu après un appel d’offre international. Il aura été remplacé par Albert Ravelojaona en tant qu’intérim jusqu’au parachutage de Vonjy Andriamanga, anciennement ministre de l’Energie. Ce dernier, limogé après un court laps de temps à défaut de performance et de dossier incriminant, a ainsi été remplacé par l’intérim actuel, Rivo Radanielina qui s’est aussi embourbé dans le dossier des primes exceptionnelles étudié par le PAC. Bien que des réformes soient menées, la qualité de service de la JIRAMA est encore très loin de satisfaire ses abonnés. En 2019, une feuille de route a été présentée par le conseil d’administration de la JIRAMA pour mettre en œuvre le plan de redressement de la compagnie. Cette feuille de route se résume au renforcement de la capacité de gestion et à la maitrise de l’approvisionnement en carburant pour avoir une meilleure production et pouvoir éponger les dettes de la société d’Etat. Parmi les grandes lignes de cette feuille de route figure l’instauration d’une gouvernance proactive, la maitrise de l’approvisionnement en carburant,  l’amélioration de la production à travers la réduction des pertes techniques et non techniques pour augmenter la capacité d’encaissement ; le renouvellement des contrats de location de machines productrices d’énergie avec les fournisseurs, la diversification de ses activités. Elle prévoit par exemple dans cette diversification de mettre en place des points de vente de produits et d’accessoires liés à l’électricité et l’eau, utile au quotidien de la population comme les lampes à basse consommation. 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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