Publié dans Economie

Pénurie de riz indien - La direction du commerce intérieur tente de rassurer

Publié le mardi, 25 juillet 2023

Anticipation. C’est de cet ordre qu’Andriniaina Randriamiaramahefa, Directeur du commerce intérieur (DCI) au sein du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC) a argumenté hier à Ambohidahy par rapport aux conséquences que pourrait provoquer la décision du Gouvernement indien portant sur le blocage des exportations de riz non basmati depuis la semaine dernière. « Il est vrai que cette décision aura forcément un impact sur le marché mondial du riz et par ricochet sur les importations que nous effectuons en provenance de l’Inde qui est l’un de nos principaux fournisseurs. Cependant, en début d’année, le Gouvernement malagasy a déjà convenu d’un contrat d’approvisionnement en riz avec le Gouvernement indien pour une quantité de 200.000 tonnes.

Pour l’instant, nous n’avons pas encore dépassé cette quantité. Ce qui nous permet d’assurer un stock confortable malgré cette décision indienne dans la mesure où le contrat entériné en janvier devra toujours être respecté par les contractants, malgré cette décision prise il y a une semaine », explique le DCI. Ce dernier rassure ainsi que le volume des importations effectuées par la SPM tout au long de l’année a toujours été calculé en fonction de la quantité de la production locale afin de ne léser aucunement les riziculteurs malagasy. Pour ce qui est du prix des prochaines importations, qui dépendra évidemment de la fluctuation du marché international, le DCI argue le fait que le ministère est encore en train de négocier avec le fournisseur afin que le deal n’ait pas d’impact considérable sur le prix d’achat chez le consommateur final. 

« Vary gasy mora »

Le MICC expérimente déjà en ce moment le concept de « Vary gasy mora » de manière à favoriser et les producteurs locaux et les consommateurs finaux à se défaire peu à peu des importations indiennes.  En effet, même si le volume d’importation a baissé cette année par rapport à l’année dernière à la même période selon l’observatoire du riz, le pays a tout de même importé 222.519 tonnes pour cette année rien que pour le premier semestre 2023. La disponibilité du riz local depuis le début de l’année jusqu’à la fin du mois d’avril explique cette situation. Une baisse également influencée par les prix sur les marchés locaux. Le bulletin mensuel de l’Observatoire du riz note une baisse globale des prix auprès des commerçants sur le marché national après la flambée des prix au début de l’année. Concernant la production, l’Etat s’est fixé l’objectif d’atteindre 5,3 millions de tonnes de paddy en 2023 et 6 millions de tonnes en 2024 durant la première phase de la stratégie nationale de développement de la riziculture. La production annuelle nationale a été estimée à 4.400.000 tonnes en 2022, selon le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Les besoins en riz blanc dans le pays s’élève à 3 millions de tonnes en 2022. L’importation moyenne annuelle de riz est estimée à 700.000 tonnes par an, d’après les chiffres du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. Pour atteindre les objectifs fixés en matière de production de paddy, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, prévoit d’augmenter les périmètres irrigués, fournir des semences certifiées et améliorées et doter les paysans d’engrais minéraux à combiner avec de l’engrais organique. La stratégie vise également à faciliter l’accès des riziculteurs aux services mécanisés et aux techniques modernes de transformation. 

 

La rédaction

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Présidence - Vers un grand ménage
  • Actus-brèves
  • Fin des délestages dans un an - Rajoelina met son mandat en jeu
  • Exécutif - Nomination des trois premiers membres du Gouvernement
  • Résolution des délestages à Tanà - Quatre parcs solaires bientôt opérationnels
  • Mamy Ravatomanga  - « Il n’y a pas de milice à la MSA » 
  • Palais de Mahazoarivo - Ruphin Zafisambo nouveau Premier ministre
  • Manifestations - Les partisans du régime se font entendre
  • Crise malgache - Le secteur privé plaide pour la stabilité et la relance

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

A bout portant

AutoDiff