Publié dans Economie

Conjoncture - Persistance de la vulnérabilité économique selon la Banque mondiale

Publié le dimanche, 06 août 2023

Dans une récente mise à jour de sa classification basée sur les revenus nationaux, la Banque mondiale maintient Madagascar au sein des nations économiquement vulnérables, soulignant ainsi les défis persistants auxquels le pays est confronté sur la scène mondiale. Selon les données publiées par la Banque mondiale, plus de 80 % des pays ont connu une augmentation significative de leur Revenu national brut (RNB) par habitant depuis la période précédant la pandémie de Covid-19. Cela témoigne de la résilience et de la capacité d'adaptation de nombreuses économies face à des circonstances économiques mondiales mouvementées.

Cependant, Madagascar semble être pris dans une impasse économique. Aucune amélioration substantielle de son RNB n'a été enregistrée, malgré les efforts visant à stimuler la croissance économique et à réduire les inégalités. Alors que de nombreux pays ont réussi à gravir les échelons, Madagascar demeure classé parmi les nations à faible revenu pour l'exercice 2024, reflétant ainsi les difficultés continues à stimuler sa capacité économique. La Banque mondiale souligne que « en 1987, 30 % des pays étaient catégorisés parmi ceux à faible revenu, contre seulement 12 % en 2022 ». Cette tendance de réduction du nombre de pays à faible revenu démontre une amélioration globale de la situation économique mondiale, mais Madagascar semble être en dehors de cette trajectoire positive. D'un point de vue régional, les chiffres de la Banque mondiale indiquent une transformation significative dans certaines parties du monde. En Afrique subsaharienne, la proportion de pays à faible revenu est passée de 74 à 46 %. 

Stagnation

Cependant, Madagascar ne semble pas bénéficier de ces améliorations régionales, restant coincé dans une situation de stagnation économique. L'étude approfondie menée par Afrobarometer le 27 juin 2023 révèle des détails poignants sur la réalité quotidienne des Malgaches. Une majorité écrasante, soit 78 %, déclare avoir connu des pénuries de liquidités au cours des 12 derniers mois, mettant en lumière les difficultés financières auxquelles les citoyens sont confrontés. De plus, des pourcentages notables signalent des pénuries régulières de nourriture (34 %), d'eau potable (32 %), de soins médicaux (28 %) et de combustible pour la cuisson (17 %). Ces chiffres reflètent l'ampleur des défis sociaux et économiques auxquels Madagascar doit faire face. La classification de la Banque mondiale repose sur une évaluation du RNB par habitant selon la méthode de l'Atlas, une mesure reconnue et utilisée largement pour évaluer la capacité économique actuelle des pays. Bien que certains pays aient réussi à progresser grâce à des politiques économiques efficaces et à une croissance soutenue, Madagascar continue de lutter pour surmonter les obstacles à son développement économique. En fin de compte, la persistance de Madagascar parmi les nations économiquement vulnérables met en évidence la nécessité d'efforts concertés pour stimuler la croissance économique, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des citoyens. Les enjeux économiques et sociaux auxquels le pays est confronté nécessitent une approche globale et ciblée pour sortir de cette situation de vulnérabilité et créer un avenir plus prospère pour ses habitants.

 

La rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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