Publié dans Economie

Protection de l’environnement - Subvention à long terme pour les leaders malagasy

Publié le jeudi, 17 août 2023

La Fondation Danoise Hempel (DHF) et la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM) ont officialisé un accord de subvention, visant à mettre en œuvre un ambitieux programme de formation professionnelle à long terme, destiné aux acteurs et leaders locaux malagasy. Cette initiative vise à renforcer leurs compétences et capacités en vue de préserver la biodiversité et de garantir la pérennité des écosystèmes, assurant ainsi la disponibilité continue de services essentiels tels que l'eau potable, les écosystèmes forestiers sains et les zones côtières productives. Le déploiement et la gestion du programme seront assurés par des experts de la FAPBM en collaboration avec Madagascar National Parks, créant ainsi une synergie permettant aux experts et aux communautés de gérer efficacement le vaste réseau d'aires protégées de Madagascar.

Le réseau d'aires protégées malgaches joue un rôle crucial dans le développement global du pays en fournissant un soutien clé à l'économie locale, régionale et nationale. Selon une récente étude menée par la FAPBM en 2022, ces 123 aires protégées contribuent significativement avec environ 450 millions de dollars par an à des secteurs stratégiques majeurs, notamment le tourisme, la pêche et l'hydroélectricité. Parallèlement, sur la scène mondiale, ces aires protégées jouent un rôle substantiel dans l'adaptation au changement climatique. Madagascar National Parks, des ONG, des associations et des organisations communautaires collaborent étroitement pour gérer ces aires protégées, complétées par des initiatives d'aires protégées communautaires réparties à travers le pays. Le Gouvernement malagasy, sous l'égide du ministère de l'Environnement, s'est engagé à accroître la superficie placée sous protection, en visant la création de 140 aires protégées d'ici peu. Une attention particulière sera portée aux zones marines et côtières, contribuant ainsi à l'objectif global de Madagascar de conserver 30 % de ses étendues maritimes, en conformité avec le cadre mondial de la biodiversité Kunning-Montréal. 

Amélioration 

Cependant, pour atteindre ce but ambitieux et améliorer davantage les performances des aires protégées existantes, un plus grand nombre de gestionnaires d'aires protégées et de communautés doivent acquérir de nouvelles compétences. Ainsi, la formation proposée jouera un rôle déterminant dans la préparation des générations actuelles et futures d'experts malgaches, en tirant profit des connaissances locales tout en comblant les lacunes nécessaires pour fusionner efficacement conservation et développement durable. Ce programme s'adressera tant aux praticiens actuels qu'aux aspirants, incluant les gardes forestiers, les facilitateurs communautaires, les gestionnaires d'aires protégées, les étudiants, les jeunes professionnels, les militants engagés et les décideurs. Les modules de formation aborderont divers domaines tels que la participation communautaire, la viabilité économique, la gestion stratégique et la durabilité écologique. La gestion opérationnelle du programme sera assumée par la FAPBM, qui envisage d'intégrer cette initiative dans ses efforts de mobilisation de fonds. Cette stratégie vise à étendre la portée du programme, permettant ainsi de toucher un plus grand nombre de professionnels et leaders communautaires malgaches. Bruno Rajaspera, président du conseil d'administration de la FAPBM, souligne que l'organisation s'est toujours engagée en faveur d'une amélioration continue de la gestion des aires protégées, en mettant particulièrement l'accent sur la valorisation des experts locaux et des communautés. En effet, les aires protégées financées ont atteint un score METT de plus de 70 % en 2022, démontrant la pertinence et l'impact des efforts déployés dans ce domaine.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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