Publié dans Economie

Tourisme - Tana, la ville aux mille visages

Publié le dimanche, 26 novembre 2023

Un voyage culturel, urbain et écologique. Antananarivo, la métropole historique des hautes terres centrales de Madagascar, se dresse souvent dans l'ombre des destinations côtières. Pourtant, cette cité foisonne de trésors culturels, urbains et écologiques qui méritent d'être explorés. Selon Jocelyne Rakotoarisoa , professeur émérite en géographie à l’université d’Ankatso, Antananarivo offre une immersion dans la royauté des rois malagasy à travers ses Palais comme Manjakamiadana et les vestiges historiques des 12 collines. Le tourisme culturel prend vie avec l'architecture distinctive des bidonvilles, témoins de l'histoire des hautes terres. Les marchés hebdomadaires, pittoresques à souhait, ajoutent une touche locale incontournable. Ce secteur s'enrichit également par la visite des monuments religieux tels qu'Andohalo, vieux de 182 ans, et des musées récemment inaugurés comme Rainilaiariony.

Ces sites sont reconnus par l'UNESCO en tant que patrimoine culturel, offrant un voyage dans le temps religieux et historique. La richesse musicale malgache est à l'honneur avec le Hira gasy et le Kabary, classés au patrimoine de l'UNESCO. Les instruments traditionnels comme le Valiha et le Kabosy ajoutent une note mélodieuse à l'expérience culturelle. La scène urbaine propose également du jazz, des cabarets, et le musée Avoria à Anosy, pour les amateurs d'audiovisuel. Pour les amoureux de la nature, Antananarivo offre des joyaux tels que le parc privé de Tsarasaotra, un paradis aviaire à Alarobia, et le parc de Tsimbazaza, alliant zoologie et botanique.

Un pas vers un avenir florissant

Madagascar a accueilli la 15e édition de CONNECT, marquant un engagement en faveur de la promotion touristique. Le directeur général du ministère du Tourisme, Tsitohaina Andriamanohera, a partagé l'ambition de recevoir un million de visiteurs d'ici 2028, un objectif soutenu par une politique ministérielle visant à renforcer les liaisons aériennes et à cibler les marchés étrangers, notamment le marché français. L’événement s’est déroulé du 20 au 26 novembre, en partenariat avec Corsair, compagnie aérienne récemment rétablie à Madagascar. Près de 400 opérateurs français ont postulé pour participer à cette 15e édition, et parmi eux, une délégation de 40 experts du voyage et 20 partenaires a été sélectionnée. Cette délégation est constituée notamment de directeurs d'agence, de chefs d'entreprise et de professionnels du secteur. Au-delà du tourisme, cette initiative avait une dimension entrepreneuriale, fusionnant découverte individuelle et vision commerciale élargie. Les visiteurs ont exploré les Régions d'Analamanga et d'Itasy, découvrant les richesses locales, dont le Palais. Jean Michel Roger, organisateur d'événements français, a salué l'accueil malagasy, soulignant les atouts du pays tels que sa diversité, ses infrastructures attractives, et la contribution de Corsair au marché français. L'engagement envers le marché touristique malagasy en pleine expansion se confirme, ouvrant la voie à un avenir prometteur pour ce secteur dans le pays. Le professeur Jocelyne Rakotoarisoa exprime l'espoir que la 15e édition de CONNECT contribuera à relancer le tourisme à Madagascar. Elle souhaite que ce soit un tourisme durable, où la responsabilité touristique est primordiale, garantissant que la population locale bénéficie des recettes pour favoriser le progrès du pays et le bien-être de tous, tout en assurant la préservation de l'environnement par l'engagement des visiteurs.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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