Publié dans Economie

Prévision de la croissance économique - Contrastée avec la finalité

Publié le vendredi, 01 décembre 2023
Prévision de la croissance économique - Contrastée avec la finalité Crédit photo : fourni

Un bilan des révisions successives. La trajectoire de la croissance économique à Madagascar a été marquée par des fluctuations au cours des dernières années, reflétant les défis persistants liés aux tensions géopolitiques mondiales. Malgré des prévisions initiales encourageantes, les récentes révisions à la baisse suscitent des interrogations quant à la stabilité économique du pays.
La loi de Finances rectificative (LFR) de 2022 avait initialement projeté une croissance économique de 4,3 %, mais le Projet de loi de Finances initiale (PLFI) de 2023 a apporté une première révision à la baisse, fixant le taux à 4,2 %. Cette légère diminution de 0,1 point de pourcentage a été attribuée aux impacts de la guerre en Ukraine, créant ainsi une déception au sein des acteurs économiques. Dans un effort pour maintenir l'optimisme, l'objectif de croissance pour 2023 a été ajusté à la hausse, fixé à 4,9 %. Les projets d'investissements publics et les partenariats public-privé (PPP) prévus pour l'année semblaient prometteurs. Cependant, les espoirs se sont envolés par une deuxième révision à la baisse dans le PLFI 2024, ramenant la prévision de croissance à 4 %.
Cette nouvelle révision, représentant une baisse de 0,9 point par rapport à la projection précédente, est attribuée à la persistance des tensions géopolitiques. Le conflit en Ukraine, déjà cité comme un facteur déterminant, a été rejoint par les troubles au Moyen-Orient, en particulier la guerre entre Israël et le Hamas. La conjugaison de ces deux conflits a été soulignée comme une source majeure d'incertitude pour l'économie malagasy. Malgré les ambitions annoncées et les investissements en cours, la croissance économique semble confrontée à des défis extérieurs qui échappent au contrôle direct du pays. Les autorités économiques devront naviguer avec prudence dans ce contexte complexe pour stimuler le développement et atténuer les impacts potentiels des turbulences internationales.

Stabilité économique
L'inflation, en légère décélération, est maintenue à 8,5 % d’après les prévisions de l'Institut national de la statistique (INSTAT). Dans le paysage économique en évolution constante, l'inflation reste un indicateur clé, et les dernières données suggèrent une tendance à la décélération, bien que le taux demeure relativement élevé, marquant ainsi une préoccupation persistante. Selon les informations de la Loi de finances 2024, l'inflation a montré des signes de décélération au cours de l'année, passant de 12,4 % à fin mars, à 11,4 % à fin juin, et à 8,2 % à fin septembre. Cependant, la question centrale demeure : qu'en est-il des perspectives futures ?

L’INSTAT offre des éclaircissements sur cette question. Selon ses récents calculs, le taux d'inflation est maintenu à 8,5 %, le même chiffre enregistré en septembre 2023. Cette stabilité apparente est attribuée à deux facteurs majeurs. Premièrement, le maintien du prix du carburant a joué un rôle essentiel dans la préservation de la stabilité des prix des biens de consommation et des produits de base. Cette mesure a permis d'éviter des fluctuations majeures dans certains secteurs, contribuant ainsi à une certaine prévisibilité dans l'économie. Deuxièmement, la Banque centrale a récemment ajusté sa politique monétaire en augmentant le taux marginal de crédit. Cette décision a eu pour effet de réduire la masse monétaire en circulation, un élément clé dans la gestion de l'inflation. Les effets combinés de ces mesures ont ainsi contribué à maintenir le taux d'inflation à 8,5 %. L'INSTAT anticipe une légère baisse du taux d'inflation, le situant à 8 % d'ici mars 2024. Ces estimations s'appuient sur une analyse approfondie des tendances actuelles et des politiques mises en place.
Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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