Publié dans Economie

Métier - Les petites mains du web craignent l’Intelligence artificielle

Publié le dimanche, 25 février 2024
Métier - Les petites mains du web craignent l’Intelligence artificielle Crédit photo : fournie

Préoccupante. La montée en puissance de l'Intelligence artificielle (IA) a bouleversé de nombreux secteurs professionnels, laissant des travailleurs, tels que les rédacteurs web, dans une quête constante de nouvelles opportunités. Ashley, une rédactrice web expérimentée résidant dans l’Atsimondrano et qui pratique cette activité depuis plus d'une décennie, témoigne des difficultés croissantes à décrocher des contrats décents. "C'est devenu de plus en plus difficile de trouver des contrats et quand on en trouve, les prix deviennent de plus en plus dérisoires", déplore-t-elle. L'avènement de l'IA a engendré des changements majeurs dans divers domaines professionnels similaires, forçant de nombreux individus à envisager des alternatives de carrière. Cette situation n'est pas sans rappeler les pressions ressenties par les travailleurs face à l'automatisation dans d'autres secteurs, telle que celle du grand remplacement par des machines dans les zones franches. Au fil des années, l'IA s'est intégrée de plus en plus dans notre quotidien, remplaçant même certains emplois autrefois occupés par des travailleurs humains. Les chatbots, par exemple, ont pris d'assaut le service client des entreprises, traitant les incidents et les questions mineures de manière automatisée. Cependant, ce ne sont pas seulement les emplois liés à la relation client qui sont menacés. Les vendeurs d'assurance, par exemple, voient également leur profession exposée au risque d'automatisation. Des logiciels développés par des entreprises telles qu'IBM sont désormais capables d'analyser et d'interpréter des données complexes, allant du texte non structuré aux images, en passant par l'audio et la vidéo.
Remise en question
Ces avancées technologiques remettent en question la nécessité de maintenir des équipes humaines pour effectuer ces tâches. Le domaine du journalisme n'est pas en reste. La recherche et la synthèse d’information, autrefois l'apanage des journalistes rédacteurs, deviennent de plus en plus automatisées. Depuis 2014, l'agence de presse Associated Press utilise un logiciel capable de rédiger des rapports trimestriels sur les résultats. D'autres logiciels sont également capables de générer des communiqués de presse et de rechercher des sujets d'actualité pour créer des calendriers de contenu destinés aux pages web et aux réseaux sociaux. Malgré ces changements qui font craindre la disparition de certains emplois, l'IA offre également des opportunités nouvelles dans divers domaines. Pour prospérer dans un monde où l'IA joue un rôle croissant, les travailleurs doivent développer de nouvelles compétences et s'adapter en permanence. Les compétences techniques, telles que la programmation, l'analyse de données et la compréhension des algorithmes d'IA, sont de plus en plus recherchées. Cependant, « il est tout aussi crucial de souligner l'importance des compétences non techniques, telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, la créativité et les compétences relationnelles, où l'expertise humaine surpasse encore celle des machines », souligne un enseignant de l'Institut supérieur polytechnique de Madagascar. Ainsi, bien que l'IA présente des défis indéniables pour certains travailleurs, elle ouvre également la voie à de nouvelles opportunités pour ceux prêts à développer des compétences adaptatives et diversifiées. L'avenir du monde du travail sera façonné par la manière dont les individus saisissent ces opportunités et s'adaptent aux changements constants induits par l'Intelligence artificielle.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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