Publié dans Economie

Autosuffisance alimentaire - Baisse des importations de riz en 2023

Publié le mardi, 19 mars 2024

L'importation de riz à Madagascar, au titre  de l’année 2023, a atteint son niveau le plus bas depuis les quatre dernières années, descendant en dessous de la barre des 500 000 tonnes selon les dernières données de l'Institut national de la statistique (INSTAT), relayées par l'Observatoire du riz (ODR). Au total, l’importation de riz en 2023 s’élevait à 424 008 tonnes à Madagascar, marquant une différence conséquente de 320 838 tonnes par rapport à l'année précédente, qui a été évaluée aux alentours de 745.000 tonnes. Cette baisse s'explique en grande partie par une bonne production de la campagne rizicole 2022-2023. En effet, selon les experts de l'Observatoire du riz (ODR), la disponibilité accrue de riz local a incité les acteurs économiques à réduire leurs importations. Cette production locale abondante a été soutenue par le ministère chargé du Commerce, qui a encouragé activement l'achat de riz produit sur le territoire national. Le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage prévoyait également une augmentation de plus de 8% de la production rizicole pour l'année 2023, dans le cadre de la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR). Le MINAE a en effet joué un grand rôle dans cet accroissement de la production rizicole en appliquant certaines stratégies inscrites dans cette SNDR, qui a été adoptée et mise en œuvre depuis exactement l’année 2023. 

Autoconsommation 

La SNDR visionnait en grande partie que, la production de l’année 2024 devrait atteindre aux alentours de 6,2 millions de tonnes de paddy, si le besoin annuel malagasy est de l’ordre de 5,8 millions de tonnes de paddy. Ce qui devrait être traduit par l’atteinte du début de l’autosuffisance  alimentaire si cet objectif est effectivement atteint. La mise en œuvre  de la SNDR comprend entre autres l'extension des zones irriguées, la distribution d'engrais, et la fourniture de semences certifiées aux agriculteurs. Selon le réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine, le riz local demeure l'aliment de base essentiel pour les ménages du nord et du centre de Madagascar. Bien que le riz importé soit souvent consommé par les ménages pauvres en raison de son prix plus abordable, il reste un substitut moins préféré. En effet, le riz produit localement est préféré pour sa qualité, sa senteur et son goût. Par ailleurs, il est important de noter que la production rizicole de Madagascar est principalement destinée à l'autoconsommation. Environ 80% de la production est consommée par les producteurs eux-mêmes, tandis que seulement 20% est commercialisée, comme le souligne un récent rapport de la Banque mondiale. Dans un contexte où la sécurité alimentaire demeure une préoccupation majeure, la baisse des importations de riz à Madagascar offre une lueur d'espoir quant à la capacité du pays à subvenir à ses propres besoins alimentaires. Cette réussite témoigne des efforts conjoints des autorités et des acteurs du secteur agricole pour promouvoir la production locale et réduire la dépendance aux importations.

 

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Porte-parole du Gouvernement - Pas de troisième mandat à l’ordre du jour actuel du Président
  • Propagation de fausses nouvelles - Un acte de kidnapping à Saririaky, la rumeur d'une répression démentie
  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

A bout portant

AutoDiff