Publié dans Economie

Secteur textile - Croissance attendue grâce à l’AGOA

Publié le mardi, 18 juin 2024
Secteur textile - Croissance attendue grâce à l’AGOA Crédit photo : fourni

Depuis son éligibilité à l’« African Growth and Opportunities Act » (AGOA), Madagascar anticipe une croissance significative de son secteur textile cette année. Selon les prévisions économiques, la branche textile devrait enregistrer une hausse de 2,4 %, une augmentation notable dans un contexte économique mondial en perpétuelle fluctuation. L’AGOA, une législation américaine mise en place en 2000, vise à stimuler les exportations des pays d'Afrique subsaharienne vers les Etats-Unis en offrant des avantages tarifaires. Pour Madagascar, cette opportunité représente une aubaine majeure, en particulier pour son industrie textile. En 2023, le marché américain a absorbé 37,7 % des exportations de produits textiles malagasy, faisant des Etats-Unis le principal débouché pour ces produits.
Cette forte demande américaine a renforcé la résilience du secteur textile malagasy face aux défis économiques mondiaux. La France, bien que deuxième partenaire commercial dans ce domaine, est loin derrière avec 22,13 % des exportations textiles malagasy. Néanmoins, cette part reste significative et témoigne de l’intérêt européen pour les textiles de Madagascar. L’accord AGOA permet donc à Madagascar non seulement de diversifier ses marchés, mais aussi de consolider ses liens commerciaux avec des partenaires de longue date. L'industrie textile malagasy, bien que confrontée à des défis tels que la compétition internationale et les coûts de production, bénéficie de cet accès privilégié aux marchés américains.

Exonération
Les entreprises locales peuvent ainsi offrir des produits à des prix compétitifs, stimulés par l'exonération des droits de douane. Cette situation encourage les investissements et l'expansion des capacités de production, entraînant une dynamique positive pour l'économie nationale. Cependant, la croissance prévue ne se réalise pas sans efforts et investissements stratégiques. Le Gouvernement malagasy et les acteurs privés du secteur textile travaillent de concert pour maximiser les bénéfices de l’AGOA. Des initiatives sont en cours pour améliorer la qualité des produits, moderniser les infrastructures de production et former la main-d'œuvre locale.
Ces efforts sont essentiels pour maintenir la compétitivité du secteur à l’échelle internationale. D’ailleurs, la durabilité et les normes environnementales deviennent des facteurs de plus en plus cruciaux. Madagascar, riche en biodiversité, se doit de protéger son environnement tout en développant son industrie textile. Des pratiques plus écologiques et une production responsable sont donc encouragées pour répondre aux attentes des marchés étrangers et des consommateurs de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux. Ainsi, grâce à l'AGOA, le secteur textile de Madagascar est en passe de connaître une nouvelle phase de développement. Cette perspective de croissance de 2,4 % est un signe encourageant pour l'économie malagasy, offrant des opportunités d'emploi et renforçant les capacités exportatrices du pays. Les défis restent nombreux. Mais avec une stratégie appropriée, la Grande île pourra transformer ces défis en tremplins pour assurer un avenir prospère et durable.


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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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