Publié dans Economie

Forum AGOA 2024 - Madagascar répond présent

Publié le jeudi, 25 juillet 2024


Isidore Razanakoto, directeur général du commerce, représente Madagascar au forum de la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA), qui se tient aux Etats-Unis depuis le 24 juillet. Selon une information recueillie hier auprès du ministère de l'Industrie et du Commerce, cette participation souligne l'importance des relations commerciales entre Madagascar et les Etats-Unis. Lors de son allocution, le Secrétaire d’État américain, Antony J. Blinken, a mis en avant les bénéfices réciproques de l'AGOA, soulignant que "depuis des dizaines d’années, nos entreprises, américaines et africaines, ont contribué à créer des emplois, à dynamiser des populations des deux côtés de l’Atlantique et à forger des liens plus solides entre nos peuples". Il a rappelé que la loi AGOA, en permettant l’entrée en franchise de douane aux Etats-Unis de produits issus des pays subsahariens, a été un moteur pour les entrepreneurs africains, leur permettant de pénétrer de nouveaux marchés et de développer leurs activités. La participation de Madagascar à ce forum intervient à un moment important alors que la loi AGOA arrive à échéance l’année prochaine. Le Président américain, Joe Biden, a exprimé son soutien à la réautorisation de cette loi, déclarant que "depuis plus de vingt ans, la loi bipartite sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique constitue le fondement du partenariat économique entre les Etats-Unis et les pays africains".
Réautorisation
A rappeler qu'en 2023, les échanges commerciaux entre Madagascar et les Etats-Unis ont atteint près de 784 millions de dollars. Les exportations malagasy vers les Etats-Unis, dominées par des produits phares comme la vanille et des biens industriels tels que les textiles, se sont élevées à 622 millions de dollars. En retour, les importations américaines vers Madagascar ont été évaluées à environ 62 millions de dollars. Ces chiffres illustrent l'importance de la loi AGOA pour l'économie malagasy et pour le renforcement des relations commerciales entre les deux nations. Antony Blinken a également souligné la nécessité de moderniser l'AGOA pour mieux répondre aux défis actuels et futurs, notamment ceux liés à la crise climatique et à l'évolution des marchés internationaux. "Nous comprenons l’intérêt d’une AGOA agile, adaptative, capable de stimuler le commerce dans un environnement dynamique", a-t-il déclaré. La Grande île  espère non seulement la réautorisation de l'AGOA mais aussi une modernisation de ses termes pour mieux intégrer les besoins des économies africaines contemporaines. La réautorisation de l'AGOA est importante pour continuer à favoriser une croissance économique durable et des chaînes d'approvisionnement résilientes. Comme l'a mentionné Joe Biden, "faisons en sorte que les générations futures d’Américains et d’Africains puissent relever les défis et saisir les opportunités des décennies à venir". Cette perspective est partagée par de nombreux acteurs internationaux et nationaux impliqués dans les négociations pour l'extension de l'AGOA.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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