Publié dans Economie

Secteur bancaire - La Société Générale quitte Madagascar

Publié le lundi, 05 août 2024


Désengagement. La Société Générale a annoncé, hier sur son site officiel, la signature d'un accord pour la cession de sa filiale « Société Générale Madagasikara » à BRED Banque Populaire. La finalisation de la cession est attendue d'ici la fin du premier trimestre 2025, précise la Société Générale, qui souligne également que le projet de cession est soumis aux conditions suspensives usuelles ainsi qu’à la validation des autorités financières et réglementaires compétentes. L'accord prévoit la cession totale des parts du groupe Société Générale (70 %) dans « Société Générale Madagasikara ».

Selon les engagements pris, BRED Banque Populaire reprendrait la totalité des activités opérées par la filiale malagasy, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs de cette entité. BRED Banque Populaire, la plus importante des banques populaires françaises au sein du groupe BPCE, opère en Ile-de-France, en Normandie et dans les territoires d’outre-mer, ainsi qu’au travers de ses filiales de banque commerciale en Asie du sud-est, dans le Pacifique sud, dans la corne de l’Afrique, en Suisse et à Dubaï. En 2023, BRED a réalisé un PNB consolidé de 1,34 milliard d’euros et son résultat net s’établit à 319 millions d’euros. Pour BRED Banque Populaire, cette acquisition représente une opportunité d'élargir sa présence en Afrique de l'Est et d'accroître sa part de marché dans la région.

Rétropédalage en Afrique

L'annonce d’hier est ainsi la dernière d'une série de désengagements de Société Générale sur le continent africain, un processus entamé depuis plusieurs mois. En effet, en mai 2023, le groupe avait déjà amorcé un retrait progressif de plusieurs de ses filiales africaines, dans le cadre d'une stratégie de réduction de coûts et de concentration sur ses marchés prioritaires en Europe et en Asie. La décision de se retirer de certains marchés africains découle des défis économiques et réglementaires rencontrés dans plusieurs pays du continent. Société Générale avait alors justifié ces mesures par la nécessité d'optimiser ses ressources et de se recentrer sur des zones à forte rentabilité. Le groupe avait déjà cédé ses filiales au Togo, au Cameroun et en Guinée au cours des derniers mois, poursuivant ainsi son programme de désinvestissement.

BRED Banque Populaire voit dans ces acquisitions une opportunité de renforcer son réseau et de diversifier ses activités. En prenant le contrôle de la filiale malagasy de Société Générale, BRED Banque Populaire ambitionne d'améliorer l'accès aux services financiers et de soutenir le développement économique de Madagascar. Le rétropédalage de Société Générale en Afrique illustre les défis et les opportunités du secteur bancaire sur le continent. Alors que certains acteurs se retirent, d'autres, comme BRED Banque Populaire, voient des opportunités de croissance et d'expansion. Les prochains mois seront cruciaux pour observer les impacts de ces changements sur le paysage bancaire africain.

Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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