Publié dans Economie

Conjoncture économique - Croissance mitigée pour les entreprises formelles

Publié le jeudi, 07 novembre 2024

Les résultats de l’Enquête de conjoncture économique (ECE2) d’octobre 2024 dévoilent une croissance plus faible que prévu des entreprises formelles au troisième trimestre. L’Indicateur synthétique des activités des entreprises (IAE), qui permet de mesurer cette croissance, n’a atteint que 1,7%, bien loin de la prévision initiale de 19,8%. Cette situation reflète une activité économique en demi-teinte, marquée par une dynamique plus lente que ce qui a été anticipé. Malgré cette progression modeste, certaines entreprises continuent d’enregistrer une croissance positive.

Mais l’ampleur reste nettement inférieure aux attentes des dirigeants et des experts économiques. Le Produit intérieur brut (PIB) trimestriel présente également une progression limitée de 0,3%, traduisant un glissement de 4,5 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ces résultats montrent que l’économie du pays, bien que sur une pente ascendante, peine à reprendre un rythme de croissance soutenu. Plusieurs facteurs structurels et conjoncturels, notamment des difficultés d’accès au financement, des infrastructures insuffisantes ainsi que des contraintes logistiques, freinent le plein potentiel des entreprises formelles.

Stabilité

Cependant, les prévisions pour la fin de l’année 2024 laissent entrevoir une reprise plus vigoureuse. Selon les données de la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM), les entreprises formelles s’attendent à une accélération de leurs activités au quatrième trimestre, avec un IAE projeté à 10%. Cette croissance anticipée serait portée principalement par les entreprises de taille moyenne qui affichent un regain d’optimisme dû à une amélioration des conditions économiques et à des opportunités d’investissement. Les grandes entreprises suivent également cette tendance avec des perspectives de progression, même si plus modestes, notamment dans les secteurs liés aux exportations et aux industries de transformation. En revanche, les petites entreprises, qui sont souvent plus vulnérables aux fluctuations économiques, prévoient un recul de leurs activités, un signal d’alarme pour les décideurs politiques qui devront redoubler d’efforts pour soutenir cette catégorie. Les micro-entreprises, de leur côté, anticipent une certaine stabilité, bien que fragile. Même si le chemin reste parsemé de défis, la croissance économique pour l’année 2024, prévue à 4,5 % dans la Loi de finances rectificative (LFR 2024), reste un objectif atteignable. Toutefois, pour y parvenir, des mesures concrètes doivent être prises afin de stimuler l’ensemble du tissu entrepreneurial, avec un accent particulier sur l’amélioration du climat des affaires et l’accès aux marchés locaux et internationaux.

 

Hary Rakoto

Fil infos

  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

A bout portant

AutoDiff