En 2024, plus de 43 000 personnes ont bénéficié d'une formation dans le secteur de la pêche à travers Madagascar, selon un rapport du ministère de la Pêche et de l'Economie bleue (MPEB). Parmi elles, 38 940 ont été formées en pisciculture, 1 977 en algoculture et 1 320 en crabiculture. Dans cette dynamique, le ministère et le Fonds malgache de Formation professionnelle (FMFP) ont signé hier, à Ampandrianomby, un protocole de collaboration. Selon les informations recueillies, l’objectif est de promouvoir l'économie bleue et améliorer les conditions de vie des petits pêcheurs. Ce partenariat cible plusieurs catégories de bénéficiaires, notamment les pêcheurs, les collecteurs, les mareyeurs ainsi que les aquaculteurs regroupés en association ou coopérative. Afin de garantir l'efficacité des formations, plusieurs infrastructures seront mises à disposition des bénéficiaires. Rakotosoa Rado, directeur général de l'Economie bleue, affirme que « le MPEB s'engage à fournir les infrastructures nécessaires et proposer des thématiques de formation en fonction des besoins identifiés sur le terrain ». Le FMFP, quant à lui, assurera le financement et l'accompagnement technique des groupes cibles. Un plan de coordination et de suivi sera mis en place afin de garantir la durabilité du projet. Des réunions régulières permettront d'évaluer les progrès et d'apporter les ajustements nécessaires.
Coordination
Le FMFP, qui finance depuis cinq ans des projets de formation à Madagascar, a déjà investi 1,5 milliard d'ariary dans les domaines de la pêche et de la pisciculture. Pierre Raoelina Andriambololona, directeur général du FMFP, souligne l'importance de ce secteur : « L’approche du ministère est évidente, car ce domaine affecte tant les zones maritimes que terrestres du pays. L’objectif est de coordonner ses initiatives et de les financer ». Depuis sa création, le FMFP a soutenu 34 projets dans le domaine de la pêche. Au total, un financement de 56 milliards d’ariary a été mobilisé, permettant de former plus de 100 000 personnes à travers le pays, tous secteurs confondus. Ces fonds proviennent des cotisations du secteur privé ainsi que des financements de l'Agence française de développement (AFD) et de l'Union européenne.
Carinah Mamilalaina