Publié dans Economie

Transformation numérique - La Grande île encore à la traîne

Publié le jeudi, 27 mars 2025
Le manque d'infrastructures numériques, le coût prohibitif de la connectivité et la persistance de la fracture numérique restent des freins majeurs Le manque d'infrastructures numériques, le coût prohibitif de la connectivité et la persistance de la fracture numérique restent des freins majeurs Crédit photo : fournie

Doucement mais sûrement, Madagascar avance dans son évaluation de la transformation numérique avec le Digital Readiness Assessment (DRA), un projet lancé en février 2025 en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Ce programme, déployé dans plus de 40 pays, a pour but d'analyser la situation actuelle du numérique sur l'île et d'identifier des axes d'amélioration. Malgré des initiatives prometteuses, Madagascar est encore à la traîne. Le manque d'infrastructures numériques, le coût prohibitif de la connectivité et la persistance de la fracture numérique en termes de compétences restent des freins majeurs. Pourtant, les atouts sont bien présents : l'essor du mobile money et le dynamisme des startups locales sont des signes d’un potentiel de transformation. « La digitalisation est une priorité nationale, mais nous devons encore franchir de nombreux obstacles », a reconnu un cadre du ministère lors du quatrième atelier du DRA, organisé hier.

Résultats

Dans ce contexte, le rôle du Gouvernement devient crucial pour faire avancer cette transformation. Le DRA s’appuie sur cinq piliers stratégiques, incluant le développement des compétences numériques, l’amélioration de l’accès à Internet et la régulation adaptée à la réalité malagasy. Les résultats des consultations menées avec le secteur privé, la société civile, les institutions publiques et le milieu académique sont attendus avec impatience. Ils serviront à tracer une feuille de route pour une digitalisation inclusive et durable. « Le véritable défi est de traduire cette volonté politique en actions concrètes », affirme un entrepreneur local du secteur numérique. Les recommandations issues de ce processus devraient orienter les futurs investissements dans les infrastructures numériques, renforcer les services publics en ligne et améliorer les compétences numériques de la population. Madagascar s’engage donc sur une voie complexe, mais déterminante, vers une économie numérique plus inclusive et résiliente.

 

 

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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