Publié dans Economie

JIRAMA - Silence radio à l’Assemblée, les députés restent sur leur faim

Publié le mardi, 10 juin 2025
La séance devait permettre aux députés de poser des questions concrètes sur les plans de redressement de la JIRAMA La séance devait permettre aux députés de poser des questions concrètes sur les plans de redressement de la JIRAMA Crédit photo : Archives

Aux abonnés absents. Ce devait être un moment de vérité. Une réunion de travail entre la commission de l'énergie, des hydrocarbures et de l'électrification rurale de l'Assemblée nationale et les représentants de la JIRAMA était programmée hier à Tsimbazaza. A l’ordre du jour : une mise à plat des actions engagées par la société nationale, mais aussi, et surtout, l’exposé des innombrables difficultés auxquelles elle fait face. Des défis connus de tous : délestages chroniques, dettes abyssales, infrastructures vétustes et clients excédés. Pourtant, alors que l’ensemble des députés membres de la commission attendaient cette rencontre, celle-ci ne s’est tout simplement pas tenue. Sans préavis, sans explication officielle, sinon un vague report. "On n’a pas eu d’information claire, mais on nous a fait comprendre qu’il faudra attendre la séance des questions au Gouvernement", déplore un élu de la majorité. Un report de plus, qui en dit long sur le malaise et l’opacité qui entourent toujours les gestions de la JIRAMA. Pour les usagers, c’est l’incompréhension : "On souffre de coupures tous les jours, et eux ils n’arrivent même pas à discuter entre eux ?", s’indigne Aina, habitante d’Ambohipo.

Transparence

Dans les couloirs du Parlement, ce faux bond passe mal. La séance devait permettre aux députés de poser des questions concrètes sur les plans de redressement, la gestion des ressources, les budgets alloués, et les projets à venir. "C’est la moindre des choses qui exige un minimum de transparence", grogne un député de l’Opposition. Si la séance des questions au Gouvernement prévue pour les jours à venir est maintenue, encore faut-il que le sujet JIRAMA soit réellement abordé dans le détail, ce qui est loin d’être garanti. Pour beaucoup, ce report ressemble à une esquive. "Le peuple mérite des réponses, pas des rendez-vous manqués", tonne un autre élu, visiblement agacé. En attendant, les réalités sur le terrain, elles, ne changent pas : des quartiers entiers plongés dans le noir, des entreprises paralysées, et une population de plus en plus lasse d’un service qui ne cesse de se dégrader. "Quand il y a du courant, on n’a pas d’eau. Et quand il y a de l’eau, le courant saute. C’est devenu une blague nationale", ironise Liva, technicien frigoriste à Ankorondrano. Un humour amer, à l’image de la confiance qui s’érode entre la population et ses institutions.

 

 

 

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Editorial

  • Sous-bois
    Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première, constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre…

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