Publié dans Economie

Coopération financière - Le FMI pose ses valises à Tanà                                                           

Publié le mercredi, 11 juin 2025

Imminent.  Antananarivo accueillera à la fin du mois un évènement d’envergure continentale, et pas des moindres. Le Novotel N-Convention deviendra, durant deux jours, le centre névralgique de la coopération financière en Afrique. Organisée par les centres régionaux du FMI, AFRITAC Sud (AFS) et l’Africa Training Institute (ATI) en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances, cette réunion annuelle du Comité de pilotage promet d’évaluer les réalisations passées, d’ajuster les priorités pour demain et surtout de renforcer le partage d’expérience entre les nations du Sud. Une opportunité rare pour Madagascar, qui reste souvent à la marge des débats macroéconomiques majeurs, d’être au cœur des réflexions stratégiques africaines.

Pour une fois, « ce n’est pas nous qui allons chercher l’expertise, c’est elle qui vient à nous », se réjouit un cadre du ministère. Des experts des douze pays membres d’AFRITAC Sud, de l’Angola au Zimbabwe, se retrouveront à Antananarivo pour évoquer fiscalité, régulation bancaire, gestion de la dette, statistiques, fintech ou encore supervision du marché des changes. Des thématiques souvent jugées “techniques”, mais qui sont en fait les leviers invisibles des politiques publiques. « Si l’on veut que l’économie nationale respire un jour mieux, il faut déjà apprendre à mieux compter, mieux réguler, mieux négocier », rappelle un membre du cercle de réflexion des économistes.

Combinaison gagnante

Ce rendez-vous est ainsi porteur d’un certain optimisme. D’une part, la co-localisation de l’AFS et de l’ATI permet une synergie entre assistance technique et formation, une combinaison gagnante pour les administrations africaines qui peinent parfois à transformer les conseils en résultats. D’autre part, la forte implication des pays membres dans le pilotage de ces centres, via les comités de suivi, renforce la responsabilisation régionale. Une avancée saluée par un jeune cadre financier d’un établissement bancaire de la Capitale : « J’ai suivi une formation avec l’ATI à Maurice, très concrète. Ce sont des outils qu’on applique ici, au quotidien. » Mais la présence du FMI sur le sol malagasy ne fait pas que des heureux. Certains y voient encore l’ombre d’une tutelle occidentale sur des politiques africaines. Pourtant, les programmes sont aujourd’hui conçus à partir des demandes spécifiques des Etats. Ce n’est plus une logique de recettes toutes faites. Reste que pour que l’impact soit durable, il faudra que ces sessions d’assistance se traduisent sur le terrain, dans les pratiques budgétaires, fiscales ou monétaires. 

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Editorial

  • Avenir devant
    De la philosophie et un peu de la … morale ! Un septuagénaire se plaisait à ressasser quand il s’adressait devant les jeunes « nous, les personnes âgées, les aînés, notre avenir c’est désormais derrière nous, tandis que vous les jeunes, votre avenir est devant vous ! » Pour les quinquagénaires, les sexagénaires, les septuagénaires encore pour les octogénaires, ils n’ont pas à anticiper ni à projeter pour un avenir. Ce qu’ils n’ont pas pu faire ou réaliser durant leurs années d’activité, on ne peut plus les rattraper pour les années à venir. Sauf, exception pour certains qui confirment d’ailleurs la règle. Les soixante ans passés, les soixante-dix ans vécus et les quatre-vingt ans traversés, si le sort en permet, suffisent largement pour peser lourdement sur l’avenir. On ne peut ne pas ignorer le poids de l’âge. On peut faire semblant de paraître encore jeune mais les signes et les…

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