Publié dans Economie

Protection des consommateurs - Des huiles en vrac interdites de vente

Publié le jeudi, 26 juin 2025
L’etat a préféré jouer la carte de la prudence L’etat a préféré jouer la carte de la prudence Crédit photo : MICC

Alors que plusieurs cas d’intoxication alimentaire ont été signalés récemment dans différentes Régions du pays, le ministère de l’Industrie a décidé de hausser le ton. Par mesure de précaution, la Direction de la protection des consommateurs (DPC) a ordonné le retrait immédiat des huiles en vrac,  de la marque concernée, de la chaîne de distribution, sur l’ensemble du territoire national. « Nous avons envoyé des directives fermes à toutes les Régions, les huiles concernées doivent être retirées dans les plus brefs délais », a affirmé Miharivony Tsiriniando Ravelonarivo, directeur de la DPC. Cette décision fait suite aux nombreuses rumeurs circulant sur les réseaux sociaux et dans les marchés, selon lesquelles certaines huiles en vrac seraient à l’origine d’intoxication car la distribution en vrac est la plus susceptible d’être mélanger à d’autres substances par les malfaiteurs pour avoir plus de volume à la vente. Même si ces rumeurs n’ont pas été systématiquement confirmées, l’Etat a préféré jouer la carte de la prudence. Une consigne a également été transmise à la société concernée pour qu’elle mène des enquêtes internes et renforce ses contrôles de qualité. « Il est de notre devoir de protéger les consommateurs, même si cela signifie prendre des mesures impopulaires ou préventives », ajoute un responsable local du ministère.

 

Réputation

 

Face à cette situation, l’huilerie industrielle de Tamatave, principal producteur des marques HINA et LAFATRA, monte au créneau pour défendre sa réputation. Dans un communiqué assez ferme, l’entreprise dénonce une campagne de désinformation : « Il n’y a eu aucun cas d’intoxication confirmé en lien avec nos produits. Ces rumeurs sont infondées et nuisent à la crédibilité d’une entreprise qui respecte toutes les normes de sécurité alimentaire. » L’usine rappelle que ses huiles sont soumises à des tests rigoureux en laboratoire avant leur mise en vente, et que chaque lot est suivi grâce à une traçabilité complète. Sur le marché de Tanjombato, Lova, mère de famille, partage son désarroi : « Moi j’ai toujours acheté l’huile en vrac, c’est plus abordable. Mais maintenant, je ne sais plus si c’est bon ou pas ». Un commerçant d’Atsimondrano, plus amer, déplore : « Encore une fois, ce sont les petits vendeurs qui trinquent ». Pourtant, certains y voient une opportunité pour renforcer la confiance des consommateurs : « C’est le bon moment pour professionnaliser la filière et rassurer la population », glisse un médecin spécialisé en santé public à Itaosy. Ainsi, malgré quelques fautes de communication au départ, cette affaire révèle surtout l’urgence de renforcer les mécanismes de surveillance alimentaire et la nécessité d’une collaboration plus fluide entre l’Etat, les producteurs et les citoyens. 

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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