Publié dans Economie

Taxation douanière - L’application des nouveaux tarifs américains repoussée au 1er août

Publié le mercredi, 09 juillet 2025
Les autorités devraient davantage intensifier leur lobbying diplomatique pour maintenir les acquis obtenus sous l’AGOA Les autorités devraient davantage intensifier leur lobbying diplomatique pour maintenir les acquis obtenus sous l’AGOA Crédit photo : fournie

La pression monte dans les couloirs du commerce international. Les nouvelles taxes douanières américaines, initialement prévues pour début juillet, ont finalement été repoussées au 1er août. Ce report, signé récemment par le Président Donald Trump, ne fait que prolonger l’incertitude qui plane sur plusieurs économies en développement dont Madagascar. Le pays fait partie des victimes collatérales d'une guerre commerciale qui ne dit pas son nom. Une taxe de 47% sur ses exportations, notamment dans le textile et l’agroalimentaire, risque de porter un coup sévère à une économie déjà fragile. Des discussions ont bien été engagées avec les autorités américaines, mais pour l’instant, aucun compromis solide n’est encore sur la table. « Cette taxe est un coup de massue pour les petites entreprises comme la nôtre. Nos marges sont déjà très faibles. Si elle est appliquée, c’est simple : on ferme », lâche Rakoto, responsable d’un atelier de confection à Ambanilalana où près de 90 personnes risquent de se retrouver sans emploi.

AGOA

Ce différend commercial inquiète particulièrement les acteurs du secteur export qui représentent une part cruciale des recettes en devises pour Madagascar. Des milliers d’emplois directs et indirects sont en jeu. Selon certains opérateurs économiques, les autorités malagasy devraient davantage intensifier leur lobbying diplomatique pour maintenir les acquis obtenus sous l’AGOA ou trouver des alternatives viables vers d’autres marchés, notamment en Asie ou dans la région SADC. « On ne peut pas dépendre éternellement d’un seul partenaire, surtout si ce partenaire devient imprévisible », confie une exportatrice de vanille, visiblement inquiète. Pourtant, malgré la situation tendue, certains observateurs restent modérément optimistes : « Ce report donne au Gouvernement une fenêtre de négociation. Il faut l’utiliser intelligemment », analyse un des membres du Cercle de réflexion des économistes. Le problème est que le temps joue contre nous. Le compte à rebours est lancé, et à moins d’un revirement ou d’un geste d’apaisement de la Maison-Blanche, la décision tombera en août. Entre inquiétude, colère et résilience, les exportateurs malagasy croisent les doigts, espérant que cette épée de Damoclès ne soit qu’un bluff politique de plus.

 

Fil infos

  • Service public - 65 000 agents accéderont au statut de fonctionnaire
  • Polyclinique Ilafy - Arrêt des séances d’hémodialyse
  • Administration publique - Relance de l’intégration des agents non encadrés de l'Etat 
  • L’étiquette Gen-Z devient outil de récupération politique
  • Stockage de matériels de la JIRAMA à Toamasina - Le Groupe Sodiat apporte des clarifications
  • Persécutions politiques - Les collaborateurs de Rajoelina dans le viseur du régime
  • Fête de la Nativité - Pas de trêve politique
  • Administration public - Six Chefs de Région "par intérim" nommés 
  • Haute Cour Constitutionnelle - Des soi-disant démissions contestées
  • Gouvernement de la Refondation - Distribution de vivres dans le Grand Sud en fin de semaine dernière

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff