Publié dans Economie

Filière algues - Madagascar double sa production en dix ans

Publié le mercredi, 24 septembre 2025

En une décennie, la Grande île a doublé sa production d’algues, passant de 15 000 tonnes en 2015 à 27 000 tonnes actuellement. Cette progression suit la tendance mondiale. La production mondiale d’algues a triplé, atteignant 35 millions de tonnes, et sa valeur a doublé, pour atteindre 1,2 milliard de dollars, selon le ministère de la Pêche et de l'Economie bleue. Avant-hier, le siège des Nations Unies a accueilli le lancement officiel de l’Initiative mondiale des Nations Unies pour les algues marines (UNGSI).

Organisé en marge de la 80è session de l’Assemblée générale, l’événement constitue une étape majeure pour structurer un secteur encore fragmenté et sous-exploité. Selon le ministre Mahatante Paubert, grâce à la vision de transformation agricole du Président malgache Andry Rajoelina, également président de la SADC, la production nationale a connu un essor significatif. « Les algues contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette ressource offre des opportunités économiques à forte valeur ajoutée. Le secteur permet aussi la diversification dans des activités non alimentaires. Ces plantes marines renforcent la régénération des écosystèmes », a-t-il expliqué.

Engagement

Cette ressource marine améliore les moyens de subsistance de milliers de petits producteurs et soutient particulièrement les femmes dans les Régions côtières de l’Atsimo-Andrefana, Menabe, SAVA, Analanjirofo et DIANA. Les usages se multiplient. La biomasse sert à l’alimentation humaine et animale, à la nutraceutique, la cosmétique, le textile, les produits pharmaceutiques et engrais. Elle produit aussi des biocarburants et fournit une alternative biodégradable aux plastiques. Malgré ce potentiel, le secteur manque de coordination, de standardisation et de gouvernance mondiale. L’UNGSI vise à combler ces lacunes. Madagascar, la France et l’Indonésie portent ce projet, avec le soutien de la coalition mondiale pour les algues (GSC), la FAO, l’ONUDI, la CNUCED, l’UNESCO-COI, du Pacte mondial des Nations Unies, ainsi que des acteurs scientifiques et privés. La plateforme fournit un cadre pour structurer le marché, renforcer la réglementation, soutenir la recherche et le financement, et développer les compétences techniques. Depuis l’UNOC-3, d’autres pays rejoignent l’initiative dont le Chili, le Brésil, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, les Fidji et la République dominicaine. 

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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