Publié dans Economie

Destruction des magasins - Des stocks perdus

Publié le dimanche, 28 septembre 2025

 

 

Plusieurs marchés, grandes surfaces et entreprises ont été victimes de pillages ces derniers jours à Madagascar. Parmi eux figurent HABIBO, SUPER U Tana Water Front Ambodivona et SANIFER KIBO, ainsi que d’autres supermarchés de la capitale. Les dégâts matériels sont importants et de nombreux produits ont été détruits. Dans un communiqué, Habibo Group exprime son inquiétude. L’entreprise rappelle que derrière chaque produit vendu se trouvent des milliers de familles. « Plus de 3 000 personnes vivent grâce à cette entreprise.

Plus de 50 000 distributeurs et leurs familles dépendent également de nous. La destruction ne touche pas seulement des bâtiments. Elle brise aussi des vies et des espoirs », souligne la société. Bertrand Gardès, CEO retail international chez Ulis (les magasins U de Madagascar – Habibo Group Océan Indien), partage cette tristesse. « C’est difficile d’assister, impuissant, au saccage de son outil de travail. Soutenir un collaborateur en larmes devant la bêtise humaine est encore plus difficile. Manifester peut être légitime, piller ne l’est pas. Saccager reste stupide et criminel », déclare-t-il. Selon lui, les magasins appartiennent aux clients mais représentent aussi le travail des salariés, privés brutalement de leur fierté professionnelle.

 

Approvisionnement menacé

 

Samedi dernier, le Groupement des Professionnels de la Grande Distribution (GPGD) a publié un communiqué. Les enseignes disent comprendre les difficultés de la population. Cependant, elles rappellent qu’aucune revendication ne peut justifier la violence, le gaspillage ou la mise en danger de vies humaines. Ces actes compromettent l’approvisionnement en produits essentiels pour des millions de malagasy. Le GPGD alerte sur la fragilité du système logistique. Chaque navire met environ trois mois pour acheminer des marchandises vers Madagascar. La destruction des stocks et des infrastructures retarde l’arrivée des produits et augmente les risques de pénurie. Face à cette situation, les grandes surfaces appellent à la solidarité et à la responsabilité. « Protéger les magasins, c’est garantir que chaque famille puisse continuer à se nourrir et accéder aux produits de première nécessité », rappelle le communiqué.

 

Carinah Mamilalaina

 

 

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Editorial

  • Drapeau blanc !
    L’intitulé de notre édito d’aujourd’hui pourrait choquer ou … interpeller. Le « drapeau blanc » incarne l’aveu de défaite ou de la … ruine. En tout cas, il symbolise une situation de désolation. Des centres de distribution de la capitale et de ses environs, quelle que soit leur taille, hissent le drapeau blanc. Des grandes surfaces, des espaces commerciaux de distribution et de service et des galeries commerciales et même des banques ont subi la rage des vandales, braqueurs et bandits de grand chemin. En signe de détresse et d’impuissance, les propriétaires et leurs collaborateurs de ces centres commerciaux pillés et dévastés ne peuvent rien faire d’autre que constater la ruine et lever le triste et désolant drapeau blanc.

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