La Brigade mobile de surveillance (BMS) est au cœur d’une nouvelle ère pour la douane malagasy. Jeudi dernier, à Toamasina, un voyage de presse a présenté les dispositifs mis en place pour protéger le territoire et encadrer les échanges commerciaux. L’objectif est de bâtir une frontière intelligente, sûre et transparente. La BMS intensifie désormais ses opérations. La lutte contre la contrebande et les trafics d’espèces protégées, de drogues et d’armes se renforce chaque jour. Des contrôles rigoureux assurent la traçabilité des flux commerciaux. Le plombage systématique des conteneurs limite les détournements et sécurise les recettes publiques. Selon Lainkana Zafivanona Ernest, directeur général de la douane, cette stratégie s’inscrit dans une vision maritime et terrestre cohérente. « Une flotte moderne composée d’un avion de surveillance DA62 MPP, de trois bateaux de patrouille et de stations terrestres de contrôle viendra soutenir la BMS. A ces moyens s’ajouteront bientôt une unité canine et des patrouilles aériennes. Les livraisons sont prévues entre 2026 et 2027 », a-t-il annoncé.
Sécurisation
Cette politique va au-delà du simple contrôle douanier. En canalisant les exportations vers des circuits légaux, elle favorisera le rapatriement des devises, stabilisera l’ariary et contribuera au financement des priorités nationales : éducation, santé, sécurité, eau et électricité. Chaque conteneur contrôlé représente un pas vers une économie plus stable et une souveraineté retrouvée. Parallèlement, la douane franchit une étape décisive avec la création de l’Intelligence and Scientific Laboratory à Toamasina. Ce laboratoire de dernière génération mettra fin aux longs transferts d’échantillons vers Antananarivo ou l’étranger. Les analyses seront disponibles en quelques heures grâce à des équipements de pointe — spectromètres, chromatographes et microscopes électroniques. « Les résultats seront intégrés directement au système SYDONIA World, garantissant transparence et rapidité. Ce centre profitera également au ministère du Commerce, des Mines et de l’Environnement, qui pourront y effectuer des vérifications de qualité et de sécurité », a conclu le DG.
Carinah Mamilalaina







