Publié dans Economie

JIRAMA - 25 milliards d’ariary perdus après la grève

Publié le vendredi, 14 novembre 2025
Lors de la grève des employés de la JIRAMA Lors de la grève des employés de la JIRAMA Crédit photo : fourni

La compagnie d’eau et d’électricité JIRAMA, qui encaisse en moyenne 95,4 milliards d’ariary chaque mois, traverse une période difficile. La grève qui a commencé à la mi-octobre a fortement réduit ses revenus et paralysé son centre de relation clientèle, selon un rapport partagé par le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures.

Sur les quatre derniers mois, les résultats montrent une nette baisse. Après de bons chiffres en juillet (105,5 % de l’objectif) et août (98,6 %), septembre a marqué une baisse à 90,6 %, et le mois d’octobre a connu une chute à 79,4 milliards d’ariary, soit seulement 83,2 % du chiffre d’affaires moyen. Ce retard a créé un manque à gagner de 25 milliards d’ariary pour septembre et octobre. Les impayés ont également explosé. Alors qu’ils augmentaient lentement d’environ 1 milliard par mois, le mois d’octobre a vu une hausse de 9,5 milliards, portant le total à 817 milliards d’ariary. Les clients privés sont particulièrement touchés, avec une augmentation de 3,3% de leurs dettes.

 

Chute

La grève a aussi paralysé les centrse d’appels. Pour le « Front Office » (appels vocaux), le nombre d’appels reçus a chuté de plus de 80 % : 23.198 appels en octobre contre 116.407 en septembre. Seuls 18.967 appels ont été traités, avec un taux de réponse de 81,8 % et un taux d’abandon de 18,2 %. Au total, 103.815 appels ont été perdus et 95.030 n’ont pas été traités. Le « Back Office » (messages écrits) a aussi souffert. L’activité a baissé de 44 %. WhatsApp, le canal le plus utilisé, a perdu 53 % de son trafic, les e-mails ont diminué de 33 % et les messages Facebook de 36 %. Certains canaux, comme AEL et le site web, n’ont traité aucun dossier. Résultat : 3.554 demandes clients sont restées sans réponse, compliquant le suivi et la satisfaction des clients. En effet, la grève a eu un double effet sur la JIRAMA : un retard financier important et une paralysie du service client, avec des dizaines de milliers de demandes non traitées. La reprise des activités est attendue en novembre, mais le rattrapage constitue un défi.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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