Publié dans Economie

Contrôle post-dédouanement - Les opérateurs encore sceptiques

Publié le jeudi, 13 décembre 2018

Manque de confiance. L’administration douanière favorise aujourd’hui le contrôle post-dédouanement. Toutefois, les opérateurs économiques restent encore sceptiques, vu que cela revient à un contrôle supplémentaire, s’ajoutant aux lourdes procédures administratives déjà en place. « Effectivement, entre les contrôles fiscaux et les contrôles du ministère du Commerce sans oublier ceux de la douane, la charge administrative ne cesse de s’alourdir. Ce qui retarde considérablement la chaine de production des différentes entreprises.

Ce contrôle post-dédouanement n’est alors pas vraiment le bienvenu, du côté des industriels » a constaté Fredy Rajaonera, président du Syndicat des industries de Madagascar. Les différentes autorités et institutions publiques sont trop éparpillées. Il n’y a donc aucune homogénéité au niveau de leur travail, favorisant les incohérences et les fraudes. Alors, il ne faut pas s’étonner que les entrepreneurs émettent encore quelques réserves face à cette nouvelle mesure.    

Cependant, selon les explications de la Direction générale des douanes (DGD), mercredi dernier, lors d’une table ronde sur le sujet, « ce contrôle post- dédouanement s’inscrit dans la mise en place du circuit vert, visant surtout à faciliter les échanges  dans le pays mais aussi sur le plan international ». Dans ce nouveau système, les procédures de dédouanement seront accélérées. Et les contrôles et les diverses vérifications « en externe » seront  renforcées. « Mais le basculement vers ce système ne sera pas une mince affaire, d’où la longueur des délais de dédouanement encore ressentie » a clarifié Eric Narivony Rabenja, directeur général des douanes.

Un nouveau tableau de sanctions

Les fraudes commises au sein de ce service administratif ont également été abordées. Pour les opérateurs, « si les fraudes sont possibles, c’est que le système est corrompu, peut-être pas tout le système, mais en tout cas une partie ». Consciente de la situation, la douane prévoit alors de mettre en place un nouveau tableau de sanctions pour y remédier. « Il faut que tous nos agents aient une éthique et soient intègres pour que les opérateurs puissent se fier à notre service », a souligné M. Rabenja. Elaboré en collaboration avec le ministère de la Fonction publique, ce tableau fera ainsi partie des nouveaux moyens de lutte contre la corruption de la DGD.

Rova R.

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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