Ce contrôle post-dédouanement n’est alors pas vraiment le bienvenu, du côté des industriels » a constaté Fredy Rajaonera, président du Syndicat des industries de Madagascar. Les différentes autorités et institutions publiques sont trop éparpillées. Il n’y a donc aucune homogénéité au niveau de leur travail, favorisant les incohérences et les fraudes. Alors, il ne faut pas s’étonner que les entrepreneurs émettent encore quelques réserves face à cette nouvelle mesure.
Cependant, selon les explications de la Direction générale des douanes (DGD), mercredi dernier, lors d’une table ronde sur le sujet, « ce contrôle post- dédouanement s’inscrit dans la mise en place du circuit vert, visant surtout à faciliter les échanges dans le pays mais aussi sur le plan international ». Dans ce nouveau système, les procédures de dédouanement seront accélérées. Et les contrôles et les diverses vérifications « en externe » seront renforcées. « Mais le basculement vers ce système ne sera pas une mince affaire, d’où la longueur des délais de dédouanement encore ressentie » a clarifié Eric Narivony Rabenja, directeur général des douanes.
Un nouveau tableau de sanctions
Les fraudes commises au sein de ce service administratif ont également été abordées. Pour les opérateurs, « si les fraudes sont possibles, c’est que le système est corrompu, peut-être pas tout le système, mais en tout cas une partie ». Consciente de la situation, la douane prévoit alors de mettre en place un nouveau tableau de sanctions pour y remédier. « Il faut que tous nos agents aient une éthique et soient intègres pour que les opérateurs puissent se fier à notre service », a souligné M. Rabenja. Elaboré en collaboration avec le ministère de la Fonction publique, ce tableau fera ainsi partie des nouveaux moyens de lutte contre la corruption de la DGD.
Rova R.