La majorité des gens ont tendance à oublier que les forêts sont un patrimoine commun et que la plupart des actions de développement de notre pays dépendent entièrement de ces ressources », enchaîne Nalimanitra Ravoson, représentante de la CNPE de Menabe. La mise en place des solutions alternatives doit aussi être priorisée. Effectivement, la majorité des personnes qui défrichent les terrains considèrent que c’est leur seul moyen de survivre. Ainsi, il faudra leur proposer des issues pour leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie. Il en est de même pour les sources d’énergie. Evidemment, le gaz et l’électricité coûtent plus cher que le charbon. Les usagers préfèrent alors se rabattre sur ce dernier. La vulgarisation du biogaz ou du bioéthanol pourrait contribuer considérablement à la diminution de la pollution de l’air en même temps que la déforestation.
La législation remise en question
La question de la législation a également été abordée pendant les grandes discussions. Les lois existent déjà. Pourtant, elles ne sont toujours pas appliquées, surtout contre les actes de défrichement. En tout cas, les avis restent unanimes quant à l’application des lois. La CNPE encourage ainsi la conduite d’une action nationale pour réduire les actions nuisant aux zones forestières, plus particulièrement les aires protégées. Le retard de la mise en œuvre de la nouvelle politique adoptée en 2017 devrait aussi être considéré.
Rova Randria