La société « Jiro sy Rano Malagasy » (JIRAMA) rencontre des difficultés dans l’approvisionnement en eau. Cinq zones de la Capitale, à savoir la partie Nord-ouest, le Nord, l’Est, le Sud-est et le Sud, y compris la haute-ville souffrent d’une coupure quotidienne. Un incident relatif à ce problème a d’ailleurs causé une manifestation à Antsahameva Ankatso, hier. L’eau n’est distribuée qu’une heure par jour, entre 4 et 5 heures du matin. Et ce, depuis un mois. Du côté du fournisseur d’eau et d’électricité, les problèmes s’avèrent beaucoup plus profonds. La JIRAMA fonctionne avec des matériels qui datent de l’année 1950. Les infrastructures sont vétustes. En plus, le nombre de la population a triplé depuis voire quadruplé, alors que les réseaux de distribution restent les mêmes qu’il y a 70 ans. La rénovation de ces réseaux de distribution s’avère ainsi incontournable pour résoudre les problèmes. « Nous avons besoin de 60 millions d’euros pour le remplacement, la rénovation et la multiplication de station-service pour donner entière satisfaction aux consommateurs qui ne cessent d’augmenter au fil des années », avance Tsitohery Francesca, directeur de la communication au sein de la JIRAMA. Il s’agit une solution à long terme mais en attendant, la JIRAMA opte pour d’autres options.
Solutions à court et moyen terme
Toutefois, la société adopte des solutions temporaires afin d’apaiser la tension. La JIRAMA met à la disposition de la population des citernes fournissant 3,5 m3 par jour pour que tous les bidons soient servis. Mais pour le moment, elle applique un tour d’eau. La coupure se fait à tour de rôle et par quartier jusqu’à ce que la nouvelle station de production située à Amoronankona Ambohimangakely soit disponible. Le ministère de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures prévoit l’achèvement du chantier d’ici la fin de ce mois. Une fois les travaux terminés, la station produira 100 m3 par heure.
Cette capacité de production résoudra partiellement l’adduction en eau à Antananarivo. A noter que le besoin réel en eau de la Capitale s’élève à 330 m3, alors que la station de Mandroseza ne produit que 203 m3. En dépit de cette situation, la production arrive quand même à couvrir les besoins nécessaires de la population.
Solange Heriniaina