Publié dans Economie

Importations massives - Neuf plaintes en un semestre

Publié le mercredi, 21 août 2019

Toutes les industries se sentent menacées ! La majorité des industriels locaux, tout secteur confondu, se plaignent actuellement auprès de l’Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC) face aux importations massives. Ces dernières nuisent effet considérablement à leur épanouissement sur le marché local. De ce fait, les plaintes s’accumulent de plus en plus, au niveau de l’ANMCC, au cours des trois dernières années. « Aujourd’hui, il est évident que l’importation est l’ennemi commun de toutes nos industries. Toutefois, malgré les plaintes qui parviennent à nous, nous ne pouvons pas tout de suite prendre des mesures drastiques pour remédier à cette situation. Effectivement, plusieurs points doivent être pris en compte, pour ne citer que l’entrée des taxes d’importation dans les caisses de l’Etat. D’un autre côté, certains opérateurs peuvent également profiter de ces mesures pour augmenter le prix sur le marché, pénalisant ainsi les consommateurs », a rapporté Barthélémy, directeur général de l’ANMCC, hier au siège de l’Autorité sis à Antanimena. Depuis le début de l’année, l’ANMCC a donc reçu en tout neuf plaintes par écrit provenant de différentes industries locales. « La plupart des plaintes sont toutes verbales mais un de nos services appuie déjà ces industries pour monter leur dossier afin de permettre l’ouverture d’une enquête », ajoute-t-il.


 Lait concentré
 Actuellement, après le savon en poudre, les couvertures ainsi que les pâtes alimentaires, l’ANMCC s’attaque désormais à la filière du lait concentré sucré, à la suite d’une plainte déposée par Socolait. « Vu de l’extérieur, avec ses publicités et la sortie de nouveaux produits, Socolait ne présente notamment aucun signe de détresse. Toutefois, pour la production de lait concentré sucré, nous avons pu voir de plus près les menaces auxquelles cette entreprise doit faire face. En quelques temps, Socolait a effectivement perdu plus de 35 % de sa part de marché à cause de la venue en masse des produits en provenance de la Malaisie et de leurs prix qualifiés de prédateurs », détaille le directeur général de l’ANMCC. L’enquête a débuté le 25 avril dernier. Mais jusque-là, l’ANMCC continue ses recherches. Pour le moment, des mesures provisoires devront s’appliquer au début du mois prochain pour préserver l’industrie et ses 3 000 éleveurs collaborateurs. « Le taux de droit additionnel variera selon le fabricant. Pour Tonale PTE Ltd par exemple, le taux sera à 61 % contre 30 % pour HV International LTD, toutes des industries malaisiennes », précise le DG. En tout cas, ces mesures doivent être accompagnées de l’amélioration de la production locale, en qualité mais aussi en quantité.  En parallèle avec le lait concentré sucré, des enquêtes de sauvegarde ont également été ouvertes sur les huiles lubrifiants, les huiles alimentaires et le savon. L’ANMCC va donc s’entretenir avec les importateurs pour voir les actions à entreprendre.
Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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