Des mesures ont été mises en place, autant à l’usine à Toamasina, mais surtout dans la mine de Moramanga », notifie un responsable de l’entreprise lors d’une descente à la mine, la semaine dernière. Dans cet esprit, en matière d’impacts, l’entreprise subdivise ses actions en trois parties. La première est l’évitement. « Dans cette première partie, nous essayons à tout prix d’éviter toute action pouvant avoir des répercussions directes sur l’environnement. Dans la mise en place du pipeline par exemple, nous avons décidé de changer sa direction pour éviter de détruire le nid du « Sahona mena ». Et ce n’est qu’un cas parmi tant d’autres », soutient le responsable. Et quand l’entreprise ne peut pas éviter l’impact, elle essaye de minimiser au maximum les dégâts. Et la dernière phase passe par la restauration.
450 espèces prioritaires
Pour cette partie restauration, Ambatovy a donc identifié 450 espèces prioritaires à restituer après l’exploitation de toute l’étendue de la mine. « Avant la mise en place de la mine, nous avons établi un cahier de charge bien défini avec l’Etat, stipulant qu’après exploitation, la mine devra être recouverte de la forêt de départ. Ainsi, avant la déforestation, nous recueillons les graines pour pouvoir les traiter dans notre pépinière. Et les jeunes pousses issues de la pépinière seront les futures forêts reconstituées », stipule une source au niveau de l’entreprise. Jusque-là, seulement 20 hectares ont été reconstitués. Cette reconstitution a notamment commencé en 2017. Pour cette année, Ambatovy prévoit de reconstituer plus de 12 hectares. Il faut noter que la mine est exploitée selon la qualité de nickel présent dans le sol, ce qui fait que l’exploitation est aléatoire, d’où le retard de reconstitution. Mais à la fin, la reconstitution se fera à grande échelle.
En tout cas, les infrastructures conformes ont été mises en place afin de mener à bien cette reconstitution. Ambatovy a , par exemple, l’un des plus grands orchidorium de toute l’Afrique que des experts internationaux viennent visiter.
Rova Randria